Une femme ayant travaillé sur le site de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a reçu des doses de radioactivité trois fois plus élevées que la limite légale autorisée, a annoncé, mercredi, l’opérateur Tokyo Electric Power (Tepco). Cette femme, qui s’occupait de tâches logistiques, a reçu des radiations de 17,55 mSv, alors que la limite maximale autorisée pour les femmes est de 5 millisieverts sur trois mois. Cette limite est inférieure à celle des hommes, en raison des risques potentiels pour le bébé en cas de grossesse. Comme l’ensemble de la vingtaine de femmes employées sur ce site par Tepco, elle a quitté les lieux le 23 mars, douze jours après le début de l’accident nucléaire. Tepco a fait cette annonce après avoir analysé l’historique des niveaux d’exposition de ses employés à la centrale qui a été endommagée à la suite du séisme et du tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars.
« C’est une erreur. Nous le regrettons », a déclaré à la presse un responsable de Tepco, reconnaissant que la gestion de l’exposition aux radiations aurait dû être plus rigoureuse. « C’est extrêmement regrettable », a réagi de son côté Hidehiko Nishiyama, porte-parole de l’Agence japonaise de sûreté nucléaire. « Nous allons enquêter et voir pourquoi et comment cela a pu arriver », a-t-il ajouté, précisant qu’il entendait demander « des réponses complètes » à Tepco.
La limite légale de radiations autorisées pour les hommes travaillant dans le nucléaire en temps de crise a été relevée à 250 millisieverts par an depuis l’accident de Fukushima, contre 100 auparavant. Une exposition annuelle à plus de 100 millisieverts augmente les risques ultérieurs de cancer, d’autant que la radioactivité « absorbée » se cumule avec les expositions futures.
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