Depuis le 4 août, la chambre haute du Parlement japonais évalue la possibilité de faire voter une loi qui prohiberait les comportements et discours discriminatoires dont sont victimes de plus en plus de minorités ethniques au Japon.

 Manifestation du 31Mars 2013 à Shin-Okubo ©保守
Manifestation du 31Mars 2013 à Shin-Okubo ©保守

Le Japon est fréquemment pointé du doigt par les Nations Unies pour son manque d’implication dans la lutte contre les discriminations raciales. Ces dernières années, de nombreux observateurs de la société japonaise ont constaté une recrudescence des actes discriminatoires à l’égard des minorités ethniques vivant au Japon, notamment contre la communauté coréenne. En effet, les manifestations anti-coréennes se sont multipliées dans les rues des grandes villes japonaises, et certains groupuscules extrémistes, comme le Zaitokukai, n’hésitent plus à perpétrer des actes violents à l’encontre de cette minorité. Par exemple, le Zaitokukai a récemment comparu devant la Cour Suprême du Japon, suite à la destruction de biens appartenant à une école destinée aux enfants de la communauté coréenne de la ville de Kyôto.

Pour pallier ce problème, des parlementaires, issus d’une coalition composée du PDJ et de partis alliés, ont soumis un projet de loi qui bannirait certaines actions impliquant l’exclusion sur un critère racial. Les propos injurieux visant une minorité en particulier seraient alors directement condamnables.

Pour le Premier ministre japonais, qui se dit déterminé à combattre ces comportements haineux, cette loi n’a pas lieu d’être. Selon lui, d’autres lois déjà existantes peuvent être invoquées pour punir ces discriminations raciales. Cependant, pour Toru Kunishige, élu du Komeitô, les mesures législatives évoquées par Shinzô Abe, ne concernent que la diffamation et les injures publiques, mais ne mentionnent pas le cas spécifique des propos discriminatoires à portée raciale visés par le texte débattu.

Hugo Pelet Source :  The Japan Times

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1 COMMENTAIRE

  1. J’hésite entre écrire que ça évitera certaines personnes de subir des propos discriminant et traumatisant (se faire traiter de cafard ne doit pas être agréable) et le recul de la liberté d’expression (pratique pour montrer comment les gens peuvent être débile).

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