Le mercredi 29 avril, l’actuel Premier ministre japonais Shinzô Abe s’est exprimé, en anglais, devant les deux chambres du Congrès américain : une première pour un représentant de l’État japonais.
Ce fût l’occasion pour le Japon de rappeler l’importance des relations qui lient les deux anciens ennemis. 70 ans après la fin de la guerre du Pacifique, le Premier ministre japonais a remémoré certains évènements du passé, comme l’attaque de Pearl Habor. «Ce qui est fait ne peut être défait» déclare-il, avant de présenter ses «profonds regrets» aux victimes américaines de la Seconde guerre mondiale.
Rappelant ses souvenirs d’étudiant en Californie, Shinzô Abe a promu les valeurs communes aux deux pays, à savoir «l’état de droit, la démocratie et la liberté», considérant que le pivot asiatique d’Obama est important pour «la paix et la sécurité en Asie-Pacifique».
Convaincre sur le TPP
Mais le discours du Premier ministre a aussi pour but de relancer les négociations sur le Partenariat Trans-Pacifique (TPP), traité de libre-échange entre pays d’Asie et du Pacifique. Cette zone, comportant «40% de l’économie mondiale et 1/3 du commerce international», n’est pas seulement économiquement stratégique, mais l’est aussi politiquement, notamment face aux revendications chinoises dans la région. Cependant, ce traité rencontre une forte opposition, aussi bien au Japon qu’aux États-Unis, principalement de la part des démocrates.