Le premier constructeur automobile « important » à commercialiser une voiture électrique en France pourrait être le japonais Mitsubishi, et ce dès l’année prochaine avec une voiture d’un gabarit similaire à la première Twingo de Renault (3,4 m de long).
Bien que dérivée de la microcar « i » à moteur thermique, commercialisée au Japon, cette voiture dénommée i-MIEV, pour Mitsubishi Innovative Electric Vehicle, a été entièrement repensée quand à son agencement. En conséquence, son « électrification » n’a en rien impacté sur son étonnante habitabilité, les 4 places pour adulte et le coffre demeurent, crédibilisant la démarche du constructeur.

Techniquement, les batteries trouvent leur place sous le plancher et procurent jusqu’à 160 km d’autonomie à la voiture. Leur recharge peut se faire en 7 heures, chez-soi, avec une prise conventionnelle de 15 A, ou sur des bornes de recharge rapide avec 80 % en 30 minutes. Le moteur d’une puissance de 47 kW (l’équivalent d’un moteur thermique de 63 ch) permet d’emmener les 1 080 kg de la i-MIEV à 130 km/h et offre des accélérations vigoureuses grâce à un couple important et immédiatement disponible de 180 Nm. Au niveau bruit de fonctionnement et vibrations, le moteur électrique s’impose une fois de plus avec quasiment les seuls bruits aérodynamiques et de roulements audibles. Bref, par rapport à la version essence existante, le match tourne à l’avantage de l’électrique sans discussion possible.

L’écart entre les 2 versions se creuse encore plus dès lors que l’on intègre l’aspect coût d’utilisation, avec au Japon, selon Mitsubishi, un coût kilométrique divisé par 9 pour une recharge des batteries la nuit, et divisé par 3 pour un chargement de jour.
Actuellement en fin de test par divers partenaires au Japon, la Mitsubishi i-MIEV devrait être commercialisée au Japon à compter du 2e trimestre 2009, à un coût deux fois supérieur à la version essence mais avec budget au kilomètre parcouru imbattable. En France, bien que le constructeur reste évasif, elle pourrait rapidement apparaître sur le marché, dans une fourchette tarifaire oscillant entre 16 000 et 20 000 €, bonus écologique non-compris.

Au niveau environnement, il est à noter que Mitsubishi joue la transparence, à l’opposé des autres constructeurs qui présentent le véhicule électrique comme équivalent à zéro émission de CO2. Ainsi, le constructeur japonais a évalué les émissions correspondantes aux batteries à 41 gr de CO2 par kilomètre parcouru, soit une baisse de 72 % par rapport à la version essence.

Pascal Farcy

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