Dans la revue de presse du mardi 7 mai, nous aborderons : les récentes réactions du Japon aux déclarations controversées du président américain Joe Biden, le partenariat entre les États-Unis et le Japon pour le développement d’un nouveau type de missile intercepteur et la tradition du « sumo en pleurs » et son importance culturelle dans la société contemporaine.
Le Japon répond
Le Japon a réagi aux récentes déclarations du président américain Joe Biden le qualifiant de pays xénophobe, les qualifiant de « regrettables ». Le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, a déclaré que Tôkyô avait informé Washington que les remarques de Biden, faites lors d’un événement de collecte de fonds pour l’élection présidentielle de 2024, n’étaient pas basées sur une compréhension exacte de la politique d’immigration du Japon. Hayashi a ajouté que le Japon croyait que Biden n’avait pas l’intention de nuire aux relations bilatérales et que le président avait mentionné les immigrants pour expliquer le rôle important qu’ils jouent dans la croissance économique des États-Unis. Malgré ces commentaires controversés, Hayashi a souligné que les liens entre Tôkyô et Washington étaient plus forts que jamais, en mettant en avant la récente visite d’État du Premier ministre Fumio Kishida aux États-Unis en avril dernier.
Forces conjointes
Les États-Unis et le Japon prévoient de dépenser plus de 3 milliards de dollars pour le développement conjoint d’un nouveau type de missile intercepteur capable de contrer les armes hypersoniques, a annoncé jeudi un responsable du Département de la Défense américain. Le projet, appelé Glide Phase Interceptor, bénéficiera d’un financement japonais de 1 milliard de dollars, avec pour objectif de finaliser le développement du missile d’ici les années 2030. Cette initiative fait suite à un accord entre le président Joe Biden et le Premier ministre japonais Fumio Kishida, conclu lors d’un sommet trilatéral avec leur homologue sud-coréen à Camp David, l’année dernière. Face aux avancées agressives de la Chine, de la Corée du Nord et de la Russie dans le domaine des armes hypersoniques, ce projet vise à abattre ces missiles pendant leur phase vulnérable, avant qu’ils ne réintègrent l’atmosphère depuis l’espace.
Une tradition ancestrale
Au Japon, la tradition du « sumo en pleurs« , continue de fasciner et de rassembler les communautés lors de festivals locaux ou dans des sanctuaires. Le 5 mai dernier, au sanctuaire Kitano Tenmangu à Kyôto, des centaines de jeunes enfants ont participé à cet événement empreint de tradition et de spiritualité. Dédié à Sugawara no Michizane, le dieu des études, ce sanctuaire entretient également des liens avec le sumo, notamment à travers Nomi no Sukune, considéré comme son fondateur. Lors du Kitano Tenjin Nakizumo, dans sa septième édition, des enfants âgés de 5 mois à 2 ans se sont affrontés dans des combats où le premier à pleurer est déclaré vainqueur. Revêtus de pagnes et de bandeaux traditionnels, ils ont crié sous les encouragements des parents et des spectateurs, dans l’espoir de voir leurs larmes chasser les maladies et attirer les bénédictions divines. Cette coutume, bien que surprenante pour certains, est profondément enracinée dans la culture japonaise, symbolisant l’amour et la protection des parents envers leurs enfants. C’est dans cet esprit que Yasutaka Hara, père d’une participante, a exprimé son souhait de voir sa fille grandir en tant que personne autonome et réfléchie, témoignant ainsi de la valeur culturelle et sociale de cet événement traditionnel.