Après une excellente année 2013 pour les entreprises du solaire au Japon, il semblerait que le vent soit en train de tourner. Du fait de la concurrence très rude imposée par les firmes chinoises et sud-coréennes, les prévisions pour les principaux acteurs nippons de cette branche sont plutôt moroses. 

Des techniciens installent des panneaux solaires dans la ville de Sasebo, préfecture de Nagasaki
Des techniciens installent des panneaux solaires dans la ville de Sasebo, préfecture de Nagasaki – Photo : US Navy

Sur un secteur qui se portait bien il y a seulement quelques mois, le virage amorcé s’annonce pour le moins violent. Alors que le trio composé de Sharp, Panasonic, et Kyocera pouvait récemment encore se réjouir des profits réalisés suite à la hausse de la demande nationale sur le marché des panneaux solaires, les concurrents étrangers ont eux aussi repéré l’aubaine.

Résultat, les fabricants chinois et sud-coréens, qui ont énormément investi dans des installations afin de pouvoir produire en masse, sont désormais capables de proposer leurs produits à des prix très agressifs. Après le secteur des télévisions à écran plat, qui n’est pas sorti indemne de la concurrence féroce livrée par ses rivaux asiatiques, c’est donc au tour du secteur de l’énergie solaire japonaise de se retrouver au bord du gouffre.

Si les prévisions pour cette année se confirment, les conséquences pourraient être lourdes. Alors qu’en 2013, sa branche énergie solaire très prospère avait permis à Sharp de se remettre à flot après trois années difficiles, l’entreprise pourrait à nouveau connaître un déficit en 2014. Même son de cloche chez Panasonic et Kyocera, qui devraient au mieux connaître une stagnation de leurs ventes de panneaux solaires.

Pour continuer à rester présent sur ce marché, chacun a donc opté pour la stratégie qui lui paraît la plus adéquate. Sharp travaille activement sur son dispositif HEMS, qui est un système de gestion de la consommation d’énergie destiné aux ménages. Ces derniers sont aussi la cible de Panasonic et de ses nouveaux panneaux solaires et batteries appelés HIT, avec lesquels le groupe espère bien se démarquer. Kyocera, pour sa part, a choisi de se recentrer sur l’aide à la construction de centrales solaires.

Valentin Blot – Source : Nihon Keizai Shinbun

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3 Commentaires

  1. Bonjour,
    un peu « léger » comme article ou résumé/synthèse d’article (mais qui reflète sûrement l’article original que je n’ai pas le temps de lire), sachant que le Japon ne représente qu’un % du marché mondial du solaire photovoltaïque qui ne suffirait pas aux fabricants locaux et que si ces derniers souffrent aujourd’hui, c’est aussi et surtout parce que le marché européen, qui a longtemps pesé pour les 3/4 du marché mondial, s’est effondré depuis deux ans du fait de la baisse des soutiens financiers beaucoup trop généreux dans de nombreux pays (Allemagne surtout mais aussi Espagne, Italie et aussi, bien sûr, France …)
    Lisa

    • he oui, quand les aides gouvernementales ne soutiennent plus le marché il s’effondre parce que ces aides ont faussé un marché qui n’avait pas lieu d’exister de cette taille. C’est tout le problème du keynesianisme qui donne l’illusion d’une bonne économie mais qui spolie en impôt d’un coté pour le redistribuer d’un autre tout en détruisant un partie de cette richesse pour le fonctionnement du système.

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