Selon un sondage mené par l’agence de presse Kyodo, 63% des japonais ne soutiendraient pas la décision du Premier Ministre de dissoudre la Chambre basse.
Mardi 18 novembre, Shinzô Abe annonce sa décision de dissoudre la Chambre basse (voir article). Cette initiative avait comme but pour le Premier ministre de confirmer la confiance des japonais en son plan de relance économique. Suite à cela, l’agence de presse Kyodo a mené un sondage téléphonique afin de mesurer la popularité de cette action. Il en ressort que 63% des sondés n’approuvent pas ce choix. Selon eux, ils auraient continué de soutenir le parti au pouvoir même sans cette dissolution. Mais avec des scandales qui ont touché coup sur coup deux ministres (voir article), et des statistiques de croissance peu convaincantes, il semblait nécessaire pour M. Abe de remobiliser son camp, et d’imposer son leadership.
Bien que les personnes interrogées aient montré une réticence à l’égard de cette dissolution de la Chambre basse, il n’en reste pas moins que le Parti Libéral Démocrate (PLD) jouit d’une popularité certaine. Dans ce même sondage 25,3% des sondés voteraient pour le PLD ce qui propulse le parti en tête du sondage, contre 9,4% pour le Parti Démocrate du Japon (PDJ) la principale force politique d’opposition. De plus 47,4% des sondés soutiennent les actions du gouvernement Abe, contre 44,1% qui les désapprouvent.
Sur le thème de la Constitution pacifiste et de l’amendement de l’article 9, 45,5% des personnes interrogées ne seraient pas d’accord pour une telle modification, contre 39,3%. Cependant, ce qui semble préoccuper le plus les japonais est l’économie, car 34,8% des sondés la prennent comme critère principale pour faire leur choix. Le succès de M. Abe lors de ces élections reposera donc principalement sur sa capacité à convaincre ses concitoyens que la croissance sera au rendez-vous.