Le 68e anniversaire de la commémoration du bombardement de Hiroshima le 6 août 1945 a été l’occasion pour le Premier ministre Shinzo Abe de s’exprimer sur le sujet du nucléaire.
Abe a promis de faire tout son possible pour un monde sans arme nucléaire et pour aider les victimes des ces armes et de leurs radiations.
Lors de sons discours au Mémorial de la Paix de Hiroshima, il a également déclaré que le Japon maintiendra ses principes anti-nucléaires, c’est à dire ne pas produire d’arme nucléaire, ne pas en posséder et ne pas permettre l’entrée de telles armes sur le territoire.
Mais les propos du Premier ministre n’ont pas rassuré tout le monde. En effet, le maire de Hiroshima, Kazumi Matsui, reste inquiet.
Il appelle le gouvernement à renforcer ses liens avec les pays, de plus en plus nombreux, luttant contre la prolifération des armes atomiques alors que Tôkyô est en négociation avec l’Inde, puissance nucléaire, pour des accords sur le nucléaire civil. Si un tel accord « favorise leurs relations économiques, il est de nature à entraver l’abolition des armes nucléaires ». Il souhaite également un développement responsable de l’énergie au Japon alors qu’Abe est un grand défenseur de l’énergie nucléaire : « nous exhortons le gouvernement central à développer rapidement et à mettre en œuvre une politique énergétique responsable qui accorde la priorité à la sécurité et aux moyens de subsistance du peuple ».
Cette commémoration n’est pas simplement un appel à l’abolition des armes nucléaires c’est aussi un appel à la paix dans le monde. Matsui a ajouté : « Hiroshima est un lieu qui incarne le grand pacifisme de la Constitution japonaise » et s’inquiète donc des possibles modifications de la Constitution.