Vladimir Poutine est arrivé au Japon le jeudi 15 décembre, accueilli à Nagato, ville natale du Premier Ministre japonais Shinzô Abe, afin de rouvrir le débat concernant les îles Kouriles. Il s’est ensuite rendu ce vendredi 16 décembre à Tôkyô. Leur rencontre s’est finalement achevée sur des accords économiques, mais aucun réel avancement n’est à noter pour le conflit des îles Kouriles.
Shinzô Abe a profité de ces deux jours pour annoncer lors d’une conférence de presse que des activités économiques communes seraient « une étape importante vers la conclusion du traité de paix » ; un message confirmé par Vladimir Poutine, qui a ajouté que la coopération sur les îles disputées « favorisera la création d’une atmosphère propice aux négociations du traité de paix à l’avenir ». Même si aucun n’est revenu sur sa position lors de cette rencontre, les deux dirigeants ont convenu d’établir des conditions favorables de circulation des citoyens entre leurs deux pays. Le but étant de faciliter le retour d’anciens résidents, forcés de partir à la fin de la guerre lorsque ces îles sont devenues russes, afin qu’ils puissent rendre hommage à leurs ancêtres en visitant les tombes familiales.
Ce vendredi, les deux hommes se sont surtout concentrés sur d’éventuelles activités économiques communes entre le Japon et la Russie. Une source du gouvernement japonais a déclaré vendredi que la contribution du Japon au plan de coopération économique serait d’un montant total de 300 milliards de yens (environ 2,5 milliards d’euros). Les deux gouvernements ont également conclu un accord pour que les entreprises japonaises participent au développement des gisements de gaz naturel de la péninsule de Gydan en Russie, qui fait face à l’océan Arctique.
Au cours de leurs entretiens, Vladimir Poutine a invité Shinzô Abe à se rendre en Russie à l’avenir, alors que Shinzô Abe a exprimé l’espoir d’assister au Forum Economique de l’Est qui se tiendra les 6 et 7 septembre 2017, dans la ville russe de Vladivostok.