Faire front face à l’uniformisation scolaire du Japon, c’est l’ambition d’Aki Higuchi, créatrice de l’entreprise OmSister. Via l’éducation au sens critique et à l’affirmation de soi, elle souhaite que les enfants de demain puissent s’exprimer librement.
Aki Higuchi, jeune femme dynamique de 28 ans, a créé une entreprise de baby-sitting qui sort de la norme : les baby-sitters sont toutes étrangères. Son but est d’ouvrir les jeunes Japonais à des cultures différentes, et ainsi acquérir une culture générale. Les baby-sitters doivent, en plus de récupérer les enfants à l’école, leur apprendre l’anglais et les inciter à s’exprimer sur divers sujets. L’entreprise d’Aki Higuchi, qui rencontre un franc succès, s’occupe actuellement de 200 familles.
Son projet ne s’arrête pas au baby-sitting. En octobre dernier, une « école du week-end » a été ouverte dans un quartier de Tôkyô. Au programme : diplomatie, droits de l’homme, philosophie et affaires, le tout en anglais. En somme, une base de géopolitique pour que les enfants ne soient pas perdus quand ils iront à l’étranger.
Mais ces cours ont un prix, ce qui empêche des familles moins aisées d’y avoir accès. Aki Higuchi cherche actuellement des solutions pour que tout le monde puisse en profiter : partenariat avec des écoles, création d’une bourse d’études…
Ouvrir à des cultures différentes ? Non ! À une seule et unique culture, occidentale, celle anglo-américaine. Lutter contre l’uniformisation nationale par l’uniformisation mondialisée, belle idée…