Dans son rapport publié mercredi sur la situation des droits de l’homme dans le monde en 2014, l’ONG s’inquiète : « le Japon s’éloigne de plus en plus des standards internationaux ».
L’année 2014 aurait été la pire pour les droits humains fondamentaux depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. « D’un côté, ces atteintes aux droits de l’homme ont été causées par des groupes armés tels que l’État Islamique. Mais dans de nombreux cas, des gouvernements sont aussi responsables ». Selon l’ONG Amnesty International, les États manquent de volonté politique pour faire face aux violences commises en cette funeste année. Dans le pire des cas, ils se rendraient eux-mêmes coupables de graves violations.
Le Japon n’échappe pas à la règle, bien au contraire. Certes, la législation ne permet pas encore au gouvernement nippon d’autoriser une intervention militaire extérieure et de rejoindre la coalition contre l’État Islamique. Mais d’autres graves manquements ont été épinglés par Amnesty International.
Le rapport souligne en premier lieu les discours haineux envers les minorités ethniques de l’archipel, les Coréens en particulier. Le racisme affiché de l’extrême droite, le harcèlement et les slogans de haine de l’étranger semblent s’amplifier alors que rien n’est fait pour interdire leur expression. Les tensions qui en découlent déstabilisent ainsi toute la région d’Asie Orientale.
D’un autre côté, le débat sur les « femmes de réconfort » n’avance toujours pas. La reconnaissance par le gouvernement de ce réseau d’esclavage sexuel organisé par l’armée impériale durant la Seconde Guerre Mondiale ne s’est jamais faite qu’à demi-mot. Le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU a pourtant conseillé au Japon de prendre des mesures pour que les victimes et leur mémoire soient respectés. Mais ces recommandations – poursuivre les coupables encore en vie, éduquer le public, interdire toute forme de négationnisme – sont toutes restées lettres mortes.
Enfin, l’application de la loi sur la protection du secret promulguée en décembre 2013 inquiète autant Amnesty International que les médias japonais. Cette loi permet au gouvernement de classer « secret d’État » des informations sensibles. Mais leur définition est jugée bien trop floue. « La restriction d’informations détenues par les autorités limite la transparence des administrations » note le rapport.
Les nouvelles exécutions qui ont eu lieu ainsi que la fermeture du pays aux demandeurs d’asile ont aussi été critiquées. Le Japon s’éloignerait ainsi drastiquement des standards internationaux en terme de droits de l’homme.. L’ONG londonienne fait bien entendu largement mention des actes barbares perpétrés par les sectes islamiques Boko Haram au Nigeria et Daesh en Irak et en Syrie. Pas moins de 35 pays auraient été touchés par des groupes armés en 2014. Mais ce qui ressort finalement de ce rapport, c’est bel et bien le paradoxe d’une humanité qui viole allègrement ses propres droits.
Le Japon violerait les droits internationaux selon Amnesty : absence de mise en lumière des crimes passés , mais c’est partout ! , n’est mis en lumière que ce qui peut l ‘être sans déranger trop , les femmes de réconfort esclaves non reconnues mais tout est esclavage ! , le racisme vis à vis des ethnies étrangères mais c’est de tout temps , le secret d’Etat , dernière trouvaille mais c’est la NOUVEAUTE ça ! le progrès ! La peine de mort existe encore au Japon et même sur des malades mentaux lis – je dans un article cité ci – dessus ( dans la rubrique » sur le même thème » à gauche des deux photos ). Le Japon entre tradition et modernité .