La compagnie aérienne japonaise All Nippon Airways (ANA) a commencé mardi une série de vols tests du Boeing 787 « Dreamliner » dont elle attend les premières livraisons d’ici la fin de l’été.
Arrivé dimanche pour la première fois à l’aéroport de Haneda à Tokyo, un exemplaire du 787 destiné aux essais a rejoint mardi l’aéroport d’Itami à Osaka (centre-ouest).
« L’avion a déjà été testé par Boeing aux Etats-Unis. Il s’agit plutôt ici de vérifier qu’il s’adapte bien aux infrastructures des aéroports japonais », a expliqué à l’AFP une porte-parole d’ANA.
Revenu à Haneda dans la journée, l’appareil doit effectuer mercredi l’aller-retour entre Haneda et l’aéroport international du Kansai (centre-ouest), puis se poser jeudi à Okayama et à Hiroshima (sud-ouest).
La compagnie attend la livraison de son premier « Dreamliner » en août ou septembre, avec plus de trois ans de retard sur le calendrier initial.
Première cliente du nouvel appareil de l’avionneur américain, elle compte utiliser ses premiers 787 pour des vols intérieurs, afin de relier Haneda aux aéroports d’Okayama et Hiroshima.
« Nous voulons que nos pilotes puissent s’entraîner sur des vols intérieurs, où les décollages et atterrissages se font à un rythme accéléré, avant d’affecter le nouvel avion sur des vols internationaux, entre Haneda et l’Europe ou la côte Est des Etats-Unis dans un premier temps », a précisé la porte-parole.
ANA compte proposer ses premiers vols 787 hors du Japon d’ici au printemps 2012 au plus tard. Sur les 55 exemplaires qu’elle a commandés, la compagnie attend 14 livraisons d’ici à mars 2012 et dix avions supplémentaires d’ici à mars 2013.
Le programme du 787, un biréacteur long courrier dont le fuselage est composé à 50% de matériaux composites, a été entravé par des problèmes à répétition depuis son lancement en 2004, en grande partie à cause d’une répartition de la production sur plus d’une centaine de sites.
Le « Dreamliner » doit progressivement remplacer des appareils plus voraces en kérosène et jouer un rôle de premier plan pour la compagnie nippone, tant du point de vue économique que pour son image. Elle compte en effet sur ces aéronefs de nouvelle génération, confortablement aménagés, pour attirer une clientèle fortunée.
La rivale nippone d’ANA, Japan Airlines (JAL), en phase de redressement, mise aussi sur cet appareil pour se doter d’une flotte plus moderne et moins onéreuse.