Dans la revue de presse du jeudi 8 février, nous aborderons : la hausse des escroqueries au Japon, les avancées liées au changement de genre, ainsi que les agences matrimoniales qui font face à une situation économique délicate.
Escroqueries
En 2023, le Japon a enregistré une augmentation significative de 8,3 % du nombre d’escroqueries cybernétiques et téléphoniques reconnues par la police, totalisant 19 033 cas, le chiffre le plus élevé des 10 dernières années. Les données indiquent également que le nombre de personnes impliquées dans des réseaux criminels basés à l’étranger a atteint un niveau record. Les fraudes liées aux télécommunications ont augmenté pour la troisième année consécutive, avec un coût total pour les victimes en hausse de 19 %, atteignant 44,1 milliards de yens. En 2023, le nombre d’escroqueries et le coût total se classent respectivement comme le quatrième plus élevé depuis que ces données sont disponibles en 2004. Les enquêtes policières ont mis au jour un nombre total de 69 membres de réseaux criminels opérant depuis l’étranger, en Asie du Sud-Est et dans d’autres pays. Ce chiffre représente la plus grande quantité enregistrée depuis la disponibilité des données en 2019.
Transidentité
C’es une bonne nouvelle pour la communauté LGBT au Japon ! Un tribunal japonais a reconnu la demande d’un homme transgenre qui désirait changer légalement de sexe sans avoir à subir une stérilisation au préalable, alors que le plus haut tribunal du pays avait jugé cette demande inconstitutionnelle en octobre dernier. Cette décision ouvre la voie à la validation sans embûches de demandes similaires dans le futur, une avancée « profondément émouvante » selon le plaignant Takakito Usui. Ce dernier a d’ailleurs témoigné de sa satisfaction lorsque le tribunal l’avait conforté dans son identité de genre, sans l’obligation d’une intervention chirurgicale pour être considéré comme légitime. En 2014, l’Organisation mondiale de la santé a appelé à l’éradication de la stérilisation forcée et non consentie comme condition préalable à l’obtention de documents officiels.
Mariages en baisse
Face à la baisse du nombre de mariages au Japon, les agences matrimoniales dégringolent. Au cours de la dernière année, un total de 11 agences ont fait faillite, tandis que 11 autres ont fermé, suspendu leurs opérations ou ont été dissoutes. La raison de ce niveau record ? Les agences font face aux bouleversements de la société et des habitudes de vie, tels que la diminution du taux de natalité au Japon et le mariage tardif, sans oublier les applications de rencontre. D’après une étude dévoilée fin 2023 portant sur les modalités de rencontre des couples, un quart des couples ayant contracté mariage au cours de l’année précédente ont affirmé s’être rencontrés via des « applications de jumelage ». Cette proportion était comparable à celle des couples ayant noué des liens matrimoniaux avec des collègues de travail, indiquant ainsi que les applications de rencontre représentent une menace significative pour les agences spécialisées dans le conseil matrimonial.