Suite à l’affaire des prêts accordés à des groupes mafieux qui avait secoué la banque l’année dernière, les actionnaires, aujourd’hui réunis en assemblée générale, ont approuvé le changement de statut du groupe.
Une transparence accrue. Voilà ce pour quoi ont voté les 3 725 actionnaires du Mizuho Financial Group rassemblés aujourd’hui à Tōkyō. Suite à l’affaire des financements octroyés à des groupes mafieux, qui avait valu à la banque des sanctions de la part de l’Agence des services financiers, le président Yasuhiro Satō a réitéré ses excuses en ouverture de la réunion.
Parmi les propositions faites pour améliorer le contrôle sur la gestion du groupe, la plus significative est sans doute le changement de statut, qui, en substance, se traduit par la nomination de plus d’administrateurs externes à la banque. Ces derniers disposeront en outre d’un pouvoir de décision plus important que par le passé sur des questions comme la rémunération ou la révocation d’autres administrateurs.
Du côté des actionnaires, les avis sont néanmoins partagés. L’un d’eux, pour qui le manque d’un regard extérieur sur la gestion de la banque aurait pu conduire à une impasse, se réjouit de voir qu’il y aura désormais plus d’administrateurs externes. Un autre, qui explique l’affaire des prêts à la pègre par l’impossibilité de surveiller tout le monde au sein de l’entreprise, se montre plus réservé sur les possibles bienfaits de la nouvelle organisation.
Toujours est-il que la décision de l’assemblée générale est le reflet d’une tendance qui prend de l’ampleur chez les entreprises cotées à la bourse de Tōkyō. En effet, plus de 70% d’entre elles comptent des administrateurs externes, ce qui est un chiffre record. Pour celles qui n’en comptent pas, une réforme du code des sociétés votée la semaine dernière impose d’expliquer les raisons cette absence aux actionnaires.