Dans la revue de presse du mardi 16 mai, nous aborderons : les protestations contre la construction d’une base militaire à Okinawa, l’enquête sur la menace de l’IA dans les métiers artistiques ainsi que la pression des nations étrangères sur le Japon concernant les droits des LGBT.
Base militaire
Ce lundi, l’île d’Okinawa fêtait les 51 ans de son retour dans la gouvernance japonaise après l’occupation américaine. Ce même jour, environ 200 personnes se sont réunies devant la base militaire en construction du Camp Schwab afin de protester contre son plan de relocalisation. Ce plan a été décidé après que des examens du site d’origine ont montrés des incertitudes qui ne permettent pas le maintient des activités sur la base. De ce fait, la base militaire a été relocalisée sur les terres d’Okinawa, bien que le gouvernement local s’y soit opposé. Dans la journée du 14 mai, une assemblée a eu lieu dans la ville Ginowan et a regroupé 1 400 participants. Le slogan qui a porté l’évènement est « Continuons nos efforts et ne laissons pas Okinawa devenir un champ de bataille ». Alors que le Japon souhaite accroître sa défense face aux menaces de la Chine et la Corée du Nord, la population d’Okinawa souhaite empêcher l’île de devenir le QG des forces américaines.
Inquiétudes grandissantes
L’association des travailleurs de l’art du Japon a publié ce lundi les résultats de son enquête sur l’impact de l’art généré par des intelligences artificielles. Ce sont 25 560 répondants qui ont participé à cette enquête en ligne entre le 8 et le 14 mai. Cinq données clés en sont ressorties. En effet, 94% des répondants ont exprimés une inquiétude concernant la violation des droits d’auteur par les IA, 92% ont peur que leur travail soit utilisé sans permission, 62% ont peur du vol de leurs techniques. Mais aussi, 51% des répondants sont inquiets d’une réduction de leur salaire et 59% ont peur de la réduction d’opportunités d’emplois à cause de l’IA. Le groupe de répondant était composé d’illustrateurs mais aussi d’acteurs voix, qui depuis que les IA sont en capacité d’imiter des voix, perdent leur stabilité à l’emploi. À travers cette enquête, c’est un véritable désespoir qui se fait ressentir mais aussi une volonté des artistes de faire pression sur le gouvernement japonais pour protéger leurs professions.
Droits LGBT
Ce lundi, le porte parole du gouvernement japonais s’est retenu de commenter sur la vidéo des 15 diplomates étrangers, entre autres des États-Unis, d’Europe et d’Australie, qui incitaient Tôkyô à prendre des mesures concrètes sur les droits des LGBT avant le G7. Hirokazu Matsuno, Secrétaire général du Cabinet, a commenté sur le sujet : « je crois qu’il ne devrait pas y avoir de discrimination ou de préjudices injustes fondés sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre » et a suggéré de suivre les décisions prises par les gouvernants sur l’introduction d’une législation plus compréhensive de la communauté LGBT. Cette vidéo est un moyen de faire pression sur le gouvernement japonais. Alors que le début du G7 se rapproche. Le Japon se présente comme la seule nation à ne pas reconnaître le mariage homosexuel.