À la demande de Aung San Suu Kyi, lauréate du Prix Nobel de la Paix et leader du parti Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), le Japon envisage de fournir une assistance de grande ampleur à la Birmanie. Cette aide, qui s’élèverait à plus de 100 milliards de yens (plus de 800 millions d’euros), permettrait de développer le pays, notamment les infrastructures et l’urbanisme. Avec l’augmentation du nombre de voitures ces dernières années, la Birmanie fait face à des embouteillages autour des grandes villes du pays, mais aussi à des pénuries d’électricité du fait de la mauvaise qualité des infrastructures de production et de transport d’énergie.

Aung San Suu Kyi lors du Forum Économique mondial pour l'Asie de l'Est en 2012 (© World Economic Forum/Photo by Sikarin Thanachaiary)
Aung San Suu Kyi lors du Forum Économique mondial pour l’Asie de l’Est en 2012 (© World Economic Forum/Photo by Sikarin Thanachaiary)

Tôkyô investit sur la démocratisation

En 2010, le Japon avait exprimé sa déception face à l’exclusion de Aung San Suu Kyi lors des élections, réclamant sa « libération immédiate », celle des détenus politiques ainsi que la mise en place d’un réel dialogue avec le LND. Cependant, le Japon, contrairement aux pays occidentaux, a toujours gardé des contacts avec la junte militaire birmane et n’a pas imposé de fortes sanctions économiques au pays : Tôkyô craignait qu’une politique trop stricte ne ferait que renforcer les relations sino-birmanes.

Cependant le pays semble en voie de démocratisation avec la récente victoire du LND aux élections législatives de novembre 2015, mettant ainsi fin à plus de 40 de dictature militaire. Même si, du fait de la Constitution, la junte militaire garde un certain contrôle du pays, il est indéniable que Aung San Suu Kyi et son parti vont avoir un rôle central, peut être même dans le prochain gouvernement qui sera formé en avril prochain. C’est pour cette raison que Tôkyô espère mettre en place de bonnes relations avec le LND, et représenter une alternative à la Chine.

Valentin Maricourt – source : The Japan Times

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