Dans la revue de presse de ce mardi 15 avril 2025, voici nos actualités : la hausse progressive du budget de la défense, le problème des morts solitaires, ainsi que les dérives de l’intelligence artificielle.
Hausse du budget de la défense
Le Japon prévoit de consacrer environ 9 900 milliards de yens (environ 64 milliards d’euros) à la défense pour l’exercice 2025, soit 1,8% du PIB de 2022. L’objectif est d’atteindre 2% d’ici 2027, conformément à sa stratégie de sécurité révisée. Ce budget comprend 8 500 milliards pour la défense et 1 500 milliards pour des dépenses liées, comme la cybersécurité et les missions de paix de l’ONU. Longtemps limitée à 1% du PIB, la hausse des dépenses s’explique par les menaces régionales. Washington pousse désormais Tôkyô à atteindre 3 % du PIB, accentuant la pression.
Solitude des personnes âgées
En 2024, 58 044 personnes âgées de 65 ans ou plus sont décédées seules à leur domicile au Japon, selon l’Agence nationale de la police japonaise, qui publie pour la première fois ces données annuelles. Sur 204 184 décès traités par la police, 76 020 concernaient des personnes vivant seules, dont 76 % avaient 65 ans ou plus. Les plus touchés sont les 85 ans et plus, suivis des 75-79 ans. Près de 10% des corps ont été découverts plus d’un mois après le décès. Les morts solitaires chez les moins de 65 ans mettent plus de temps à être détectées, selon les statistiques.
Dérives de l’intelligence artificielle
Quatre personnes âgées de 20 à 50 ans ont été arrêtées pour avoir vendu des images obscènes générées par intelligence artificielle, une première dans le pays selon les médias locaux. Les suspects auraient utilisé des logiciels gratuits d’IA pour créer des affiches représentant des femmes fictives nues, en utilisant des mots-clés explicites comme « jambes écartées », puis les auraient vendues sur des sites d’enchères en ligne pour plusieurs milliers de yens. Cette affaire soulève de vives inquiétudes sur l’usage malveillant de l’IA, notamment les deepfakes, dont 96% seraient liés à la pornographie non consentie visant principalement les femmes.