Dans la revue de presse du mercredi 7 juin, nous aborderons : la France qui se montre réticente à l’établissement d’un bureau de l’OTAN à Tôkyô, la pétition de victimes d’agressions sexuelles pour réviser la loi de protection de l’enfance, ainsi que le programme de visa permanent pour les immigrants de descendance japonaise.
Bureau de l’OTAN
Alors que le Japon semble être la prochaine nation à accueillir un bureau de l’OTAN dans sa capitale, la France se montre réticente à cette idée. En effet, le Président Emmanuel Macron s’est montré mitigé quant à l’ouverture de ce bureau à Tôkyô, laissant transparaître un sentiment que la France ne souhaite pas s’engager dans tout ce qui pourrait alimenter les tensions entre l’alliance de l’OTAN et la Chine. De plus, un fonctionnaire français qui a témoigné anonymement, a déclaré qu’un tel mouvement vers l’Asie pourrait éloigner l’alliance de son bloc régional : le bloc nord atlantique. Très récemment, Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l’OTAN, a fait plusieurs allusions à l’ouverture de ce bureau au Japon comme une réponse au challenge grandissant que représente la Chine. Il a déclaré que « ce qui se passe en Asie est important pour l’Europe, et ce qui se passe en Europe est important pour l’Asie, il est donc d’autant plus capital pour les membres de l’OTAN de renforcer leurs relations avec les nations alliées de la zone indo-pacifique« .
Loi de protection de l’enfance
Ce mercredi, trois anciens idoles et victimes d’agressions sexuelles perpétrées par Johnny Kitagawa, ancien patron de l’agence Johnny & Associates, ont collecté plus de 40 000 signatures afin de réviser la loi sur la protection de l’enfance. Depuis le mois d’avril, les nombreuses accusations d’agressions sexuelles sur des mineurs par Johnny Kitagawa, qui est aujourd’hui décédé, ont secoué l’Archipel. La pétition en ligne lancée le 26 mai et motivée par Yasushi Hashida, Kauan Okamoto et Akisama Nihongi, a réussi à collecter un nombre suffisant de signatures pour ouvrir une discussion au Parlement. En effet, « Si la loi est révisée, cela peut créer un environnement qui protège non seulement (les idoles de) Johnny & Associates et l’industrie du divertissement, mais aussi la future génération (d’enfants)« a déclaré Yasushi Hashida. La loi actuelle de protection de l’enfance reconnaît les cas d’agressions sexuelles uniquement s’ils sont perpétrés par un parent ou par un gardien de l’enfant. La révision de la loi vise à élargir le profil des agresseurs à des personnes en position de pouvoir et qui peuvent abuser de mineurs comme des professeurs ou des mentors. Le gouvernement japonais a planifié un conseil qui aura lieu d’ici la semaine prochaine pour discuter de cette révision.
Visa permanent
Ce mardi, le gouvernement japonais a annoncé être prêt à modifier son programme de travail pour une génération d’immigrants de descendance japonaise et de leur offrir un visa permanent sous certaines conditions. Le programme introduit en 2018, n’a pas reçu le succès attendu car bien trop restrictif pour les candidats. En effet, seulement les personnes de descendance japonaise compris entre 18 et 30 ans, et qui disposaient d’un visa travail étaient éligibles au programme. Il y avait également l’impossibilité pour la famille des personnes éligibles de rejoindre le territoire japonais. La révision de ce programme permet d’élargir l’âge d’éligibilité à 35 ans avec une possibilité rejoindre le Japon avec la famille (enfants et compagnon). L’attribution d’un visa permanent se fait à la fin d’un visa travail de cinq ans maximum, et avec un niveau de japonais équivalent au JLPT 2 (deuxième plus haut niveau de certification de niveau de japonais).