Spécialiste de l’art nanban, Alexandra Curvelo est professeur d’histoire de l’art à l’Universidade Nova de Lisbonne et travaille sur les missions chrétiennes au Japon au début de l’époque moderne.
Dès 1543 – date de l’arrivée des Européens en terre nipponne –, les Japonais entrèrent en contact régulier avec les nanban-jin (« barbares du Sud »), et ce jusqu’à la fermeture du pays à partir des années 1640. Ces commerçants et ces missionnaires, en provenance majoritairement du Portugal, furent à l’origine d’une thématique de l’art japonais aux XVIe et XVIIe siècles.
Les peintures qui ornent les « byôbu » (paravents) nanban décrivent une extraordinaire confrontation des civilisations et sont saisissantes par leur beauté. L’histoire de l’arrivée des Portugais, du point de vue oriental, s’y déroule sous nos yeux, notamment dans les œuvres des peintres de l’école Kanô. Tantôt critiques, tantôt festifs et joyeux, les « byôbu » mettent en image les prémices de l’occidentalisation de l’Asie.
Chefs-d’œuvre des paravents nanban présente treize de ces « byôbu ». Ils sont accompagnés d’un texte sur la passionnante histoire de la rencontre – commerciale, religieuse et culturelle – entre l’Europe et le Japon de cette époque.
Sont réunis dans cet ouvrage des paravents du musée Nanban Bunkakan d’Osaka, du Musée municipal de Kobe et du Musée National d’Art ancien de Lisbonne – où se trouvent les plus importantes collections d’art nanban –, mais également du Victoria & Albert Museum de Londres, du Rijksmuseum d’Amsterdam, du Musée Guimet de Paris, du Musée de Soares dos Reis à Porto, du Musée d’Histoire et de Culture de Nagasaki et du Musée Idemitsu de Tokyo, ainsi qu’un paravent provenant d’une collection privée aux États-Unis.
Plus d’informations :
- Auteure : Alexandra Curvelo
- Chefs-d’œuvre des paravents nanban
- Prix : 35 €
- Format : 240 x 250 relié
- 176 pages
- Éditions Chandeigne
- isbn : 978-2-36732-117-2
- Versions portugaises et anglaises disponibles également