Comme en différents points du Globe, le contrôle d’îlots, même les plus modestes en superficie, revêt une importance stratégique pour les États.
En effet, ceux-ci peuvent, selon les dispositions de la Convention de Montego Bay (Convention des Nations unies sur le droit de la mer, signée le 10 décembre 1982), étendre leur souveraineté territoriale jusqu’à 200 miles nautiques (1 mile nautique équivaut à 1 852 mètres), principalement un droit d’exploitation économique des sous-sols.
Le ministre des Affaires étrangères chinois, Yang Jiechi, fît allusion au conflit territorial en critiquant indirectement les propos du maire de Nagoya, Takashi Kawamura, lequel a nié la véracité historique des massacres de Nankin (1937) en présence d’une délégation chinoise, venue de Nankin (Nagoya était jumelée avec la ville de Nankin jusqu’à cet incident), le 20 février dernier. En outre, le conflit a été ravivé samedi dernier (10 mars 2012), lorsque Tôkyô a annoncé les appellations qu’il a attribué à 39 des îles de l’archipel. Pékin a riposté par la diffusion de 70 noms….
Pour rappel : Les îles Senkaku sont passées sous domination japonaise en 1895 (en même temps que Taiwan), après la victoire du Japon sur la Chine en 1895, mais les deux Chines contestent les fondements juridiques de cette présence. Après la déclaration d’indépendance de Taiwan (traité de San Fransisco, 1951), l’archipel des Senkaku et les îles Ryûkyû sont placés sous tutelle amércaine jusqu’en 1972. Le contentieux demeure, et en dépit d’accords bilatéraux sur des droits d’exploitation économique des ressources naturelles (halieutiques, et potentiellement des sous-sols marins), des incidents récurrents ravivent le conflit.