Dans la revue de presse du vendredi 15 mars, nous aborderons : la comparution de trois membres du gouvernement devant le conseil d’éthique de la Chambre haute, la controverse liée au sanctuaire Yasukuni et enfin l’avancée pour le mariage homosexuel.
Scandale financier
Suite au scandale financier qui a frappé le PLD, trois membres du gouvernement ont comparu devant le conseil d’éthique de la Chambre haute ce jeudi. Des dizaines de députés du PLD ont révélé qu’ils n’avaient pas déclaré les revenus tirés des collectes de fonds et qu’ils avaient perçu des rétrocommissions. Après la décision de l’ancien Premier ministre japonais Abe Shinzô de cesser de verser des rétrocommissions aux membres en 2022, le groupe a persisté dans cette pratique après son assassinat plus tard dans l’année. Les législateurs interrogés ont déclaré qu’ils n’étaient pas au courant de la non-déclaration des revenus tirés des collectes de fonds. Ce scandale d’envergure a nettement entaché la réputation du parti qui devra mettre les bouchées doubles pour regagner la confiance du public.
Controverse historique
Le sanctuaire japonais Yasukuni a nommé Umio Otsuka, ancien commandant militaire, comme nouveau prêtre en chef, ce qui ravive fortement les tensions régionales. Cette décision, la première du genre depuis 1978, soulève des préoccupations, notamment parmi les pays asiatiques qui considèrent Yasukuni comme un symbole de la barbarie japonaise pendant la guerre. Bien que certains conservateurs insistent sur le caractère commémoratif du sanctuaire pour toutes les victimes de guerre, les visites de hauts responsables politiques suscitent régulièrement des critiques de pays comme la Corée du Sud et la Chine. Cette nomination survient alors que Tôkyô et Séoul renforcent leur coopération en matière de sécurité, en réponse aux tensions régionales croissantes.
Droits LGBT
Une haute cour japonaise a jugé que l’absence de reconnaissance légale du mariage homosexuel était anticonstitutionnelle, en soulignant que cela violait le droit à l’égalité protégé par la Constitution. La Haute Cour de Sapporo a confirmé cette décision historique, mais a rejeté les dommages et intérêts demandés par trois couples de même sexe pour détresse émotionnelle. Les plaignants ont annoncé leur intention de faire appel devant la Cour suprême. Cette décision, la première d’une Haute Cour parmi six affaires similaires, indique que la non-reconnaissance du mariage homosexuel viole non seulement le droit à l’égalité, mais aussi l’article 24 de la Constitution, qui exige le consentement mutuel des « deux sexes » pour le mariage. Le tribunal a souligné qu’aucun désavantage social ne découlerait de la légalisation des mariages homosexuels.