Dans la revue de presse du jeudi 4 mai, nous aborderons : le rassemblement contre la révision de la Constitution, le partenariat entre la France et le Japon sur le nucléaire, ainsi que le rôle important du ministre Keiichi Ono dans le G7.
Révision de la Constitution
Ce mercredi 3 mai, alors que la Constitution d’après-guerre du Japon a fêté ses 76 ans, des dizaines de milliers d’individus se sont regroupés à Tôkyô contre la révision de la Constitution en faveur de la défense nationale. Dans sa stratégie de défense du territoire national, le gouvernement japonais a voté l’année dernière une « capacité de contre-attaque » ainsi qu’un nouveau budget, allouant à la défense 43 000 milliards de yens (soit 289 milliards d’euros). « En mettant la priorité sur les dépenses de la défense, les politiques montrent leur bêtise comme s’ils n’en ont rien à faire des individus qui ont du mal à finir les fins de mois » critique Aisa Kiyosue, participante au rassemblement et professeure en loi constitutionnelle à l’Institut Technologique Muroran. À l’occasion de ce regroupement, l’organisation en charge de l’évènement a annoncé que 25 000 participants ont répondu présents.
Partenariat avec la France
Agnès Pannier-Runacher, Ministre française de la Transition énergétique et Yasutoshi Nishimura, Ministre japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, se sont rencontrés ce mercredi afin de signer un partenariat sur le nucléaire. Cet accord a pour but d’accélérer la recherche et le développement de réacteurs rapides à refroidissement au sodium. Les recherches et les travaux sur l’extension de vie des réacteurs existants, le développement du nucléaire dans les nations intéressées continueront par la même occasion. De plus, le Premier Ministre Fumio Kishida a réservé un plan d’aide à la recherche de 46 milliards de yens (soit environs 309,6 millions d’euros) d’une durée de trois ans à partir d’avril 2024.
Les sherpas du G7
Alors que la date du début du G7 se rapproche de plus en plus, le rôle des « sherpas » est lui aussi de plus en plus mis en avant. Dans le contexte de G7, les sherpas sont les assistants personnels aux présidents et membres du G7. Ces assistants ont un rôle crucial au bon fonctionnement du sommet. Ils ont pour mission d’assurer la cohésion entre les pays membres, de représenter et d’appuyer les idées des gouvernants qu’ils représentent ainsi que de garantir le succès du sommet. Au Japon, la position de sherpa est traditionnellement endossée par le Ministre des Affaires étrangères en charge de l’économie. Pour cette édition 2023, c’est le ministre Keiichi Ono qui endosse ce rôle important et va appuyer les idées de dénucléarisation du Premier ministre.