Dans la revue de presse du vendredi 30 juin, nous aborderons : le Japon qui appelle la Corée du Nord à résoudre la problématique des enlèvements de citoyens japonais, du système de liaison qui va permettre à la police ukrainienne de mener des autopsies de masse, ainsi que le procès entre des membres des FJA sur des agressions sexuelles.
Relation diplomatique
Le Secrétaire général du Cabinet, Hirokazu Matsuno, a appelé la Corée du Nord à prendre des décisions sur la création d’un sommet qui permettrait de réunir les deux nations afin de mettre fin à la problématique des enlèvements de citoyens japonais dans les années 1970. Depuis octobre 2021, Hirokazu Matsuno est le ministre en charge de ce conflit diplomatique. Lors du congrès d’experts en ligne organisé par l’ONU, il a expliqué que Fumio Kishida est prêt à engager des discussions avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. À ce jour, Tôkyô et Pyongyang n’entretiennent aucune relation diplomatique. Cet appel à la discussion survient après la publication d’une étude du ministère des Affaires étrangères nord-coréenne. Cette dernière critique les propos d’Hirokazu Matsuno lors du congrès et classifie la problématique des enlèvements de citoyens japonais comme résolue. Le ministre expliquera que construire une relation bilatérale « pourrait grandement contribuer à la paix et la stabilité de la région » mais « plus la situation dure et plus il est difficile pour le Japon et la Corée du Nord d’établir de nouvelles relations ».
Identification des corps
La police ukrainienne sera formée par son homologue japonais afin d’accroître ses compétences médico-légales et de mieux identifier les victimes des attaques militaires de la Russie. Cette formation fait partie du système de liaison convenu entre le Japon et l’Ukraine la semaine dernière. Le Japon a promis d’offrir son expertise en s’appuyant sur ses connaissances acquises après le séisme de 2011. C’est un total de 10 officiers ukrainiens qui rejoindront le territoire japonais d’ici le 10 juillet pour un court séjour. Selon l’Ukraine, des milliers de corps non-identifiés restent stockés dans des tentes. « En termes de nombre (d’autopsies de masse), la police japonaise est expérimentée et nous pensons que nous devrons apporter notre aide », a déclaré un officier de l’Agence de police nationale du Japon. Après le séisme de magnitude 9 qui a touché le Japon, ce sont 15 830 autopsies qui ont été menées dans les département d’Iwate, Miyagi ainsi que Fukushima, et dont 99,7% d’entres-elles ont permis de déterminer avec succès l’identité des victimes.
Agressions sexuelles
Ce jeudi, trois anciens membres des Forces Japonaises Terrestres d’Autodéfense (FJTA), ont plaidés non-coupable pour les accusations d’agressions sexuelles à l’encontre de leur subordonnée en juin 2021, lors de la première audience du procès. Cette affaire a attiré l’attention de l’opinion publique car la victime, Rina Gonoi, âgée de 23 ans, a pris de rares mesures afin de dénoncer ses agresseurs. Rina Gonoi, qui servait au camp de Koriyama dans le département de Fukushima, a quitté ses fonctions en juin de l’année dernière. Ses agresseurs l’auraient plaqué et bloqué contre un lit en utilisant des prises de judo, et auraient abuser de la situation en collant leurs corps sur celui de la jeune femme de manière inappropriée. « J’ai toujours des souvenirs vifs de l’agression et aujourd’hui je ne peux simplement plus pratiquer le judo, un sport que j’affectionne », a-t-elle déclaré lors du procès. La prise de parole de Rina Gonoi a incité le ministère de la Défense à renvoyer les trois agresseurs des FJTA et de renforcer la sensibilisation faite autour des agressions sexuelles.