L’administration Abe a décidé mardi de renouveler l’embargo sur les échanges commerciaux avec la Corée du Nord pour 2 ans.
Cette décision est la conséquence directe d’un manque d’avancement de l’enquête sur les citoyens japonais kidnappés dans les années 70 et 80, Pyongyang n’ayant produit aucun rapport d’investigation depuis.
Cet embargo a été prolongé alors qu’il était censé expirer le 13 avril. Le japon espère que ces mesures inciteront Kim Jong Un à montrer de réels progrès dans cette enquête lancée en juillet 2014 alors que la date butoir est fixée à cet été.
« Nous n’avons à ce jour toujours pas reçu de réponse de la Corée du Nord à propos de cette affaire » a déclaré le ministre des affaires étrangères Fumio Kishida.
Les sanctions comprennent entre autres une interdiction de l’entrée dans les ports japonais de navires nord-coréens ainsi que des vols entre les deux pays. À l’annonce de l’enquête en juillet dernier, les conditions de voyage pour les citoyens des deux nationalités avaient été assouplies.
Dans l’attente d’évolutions possibles, le secrétaire général du Cabinet, Yoshihide Suga, indique que les sanctions pourront se durcir ou bien au contraire s’assouplir en fonction de la réaction de la Corée du Nord.
Ce problème d’enlèvements reste un sujet épineux dans les relations entre le Japon et la Corée du Nord, au même titre que le programme nucléaire cher au leader coréen.