Des publicités pour des préservatifs japonais ont été retirées du métro de Séoul devant la montée du mécontentement des Sud-Coréens envers les Japonais en raison d’un conflit territorial entre les deux pays, a annoncé jeudi l’exploitant du métro.
Le gouvernement sud-coréen a réagi avec colère lundi à la décision du ministère japonais de l’Education de donner pour instruction aux enseignants des lycées d’inclure dans le programme la revendication par le Japon de la souveraineté sur les îles Takeshima, appelées Dokdo en coréen, situées à mi-distance des deux pays.
La trentaine d’îlots désertiques, d’une surface totale de 18,7 hectares, est occupée par la Corée du Sud, qui y maintient un petit détachement de police maritime et affirme que ces territoires lui appartiennent depuis plusieurs siècles.
A la suite de ce nouvel épisode d’un conflit territorial ancien, « nous avons reçu des plaintes du public à propos de la promotion de préservatifs japonais et nous avons pris des mesures immédiatement », a expliqué Kim Jeong-Hwan, pote-parole du métro de Séoul.
Quelque 200 panneaux publicitaires, qui faisaient la promotion des préservatifs de la marque japonaise Okamoto, ont été retirés des rames de métro cinq jours après y avoir été installés et alors qu’ils auraient dû y rester un mois.
« Si le conflit territorial au sujet des Dokdo n’avait pas de nouveau été déclenché, nous n’aurions reçu aucune plainte », a assuré Kim Jeong-Hwan.
Mardi, l’ambassadeur de Corée du Sud à Tokyo a protesté officiellement auprès du gouvernement japonais après la revendication du Japon sur le groupe d’îlots en cause. Le gouvernement sud-coréen a décidé de rappeler son ambassadeur, Kwon Chul-Hyun, pour exprimer son mécontentement.
Mercredi, des Sud-Coréens en colère ont jeté des oeufs et des tomates en direction de l’ambassade du Japon à Séoul.
AFP