Dans la revue de presse de ce jeudi 14 novembre, nous aborderons : la cérémonie sacrée du Daijosai effectuée par l’empereur, puis la modification d’une réglementation sur les auto-injections, et enfin la controverse à propos de l’impossibilité pour un couple marié de garder chacun son nom de famille.
Une ancienne cérémonie coûteuse
Ce jeudi 14 novembre, à la nuit tombée, l’empereur Naruhito et son épouse Masako ont commencé le rituel religieux et millénaire du Daijosai, censé rendre hommage à la déesse Amaterasu. Le couple doit effectuer une retraite jusqu’à l’aube dans un pavillon appelé Daijokyu et construit à cet effet. L’empereur doit y prendre un bain puis « partager » un repas avec la déesse, pendant que son épouse prie dans une pièce séparée. Toutefois ce rituel est beaucoup critiqué car financé avec de l’argent public, et dont le coût s’élève à plus de 20 millions d’euros, dans un pays où sont normalement séparés la religion et l’État.
Auto-injections par des non-médecins
À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo de l’an prochain, le ministère de la Santé a déclaré jeudi que les auto-injections d’antidote par des non-médecins, tels que les secouristes, seront autorisées si des agents toxiques sont dispersés dans une attaque terroriste. Normalement les injections d’antidote par des personnes autres que des médecins ou des infirmières sont prohibées, mais cette mesure vise à se préparer à d’éventuels attentats terroristes avec produits chimiques. Une formation sur les injections d’antidote sera dispensée aux fonctionnaires concernés dès le début de l’année prochaine.
Controverse sur le Code civil
Le tribunal de district de Tokyo a rejeté jeudi une action en dommages-intérêts intentée par trois couples qui ont soutenu que la loi du pays obligeant les couples mariés à utiliser le même nom de famille est inconstitutionnelle. Ils ont affirmé qu’elle n’est plus rationnelle car la société et les mentalités ont changé avec le temps. En 2015 la Cour suprême avait statué qu’elle traitait les hommes et les femmes sur un pied d’égalité et que l’utilisation d’un seul nom de famille pour un couple est une pratique établie dans la société japonaise. Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes des Nations Unies a toutefois exhorté le gouvernement japonais à modifier le Code civil.