Il est toujours aussi difficile de trouver un logement pour les étrangers, entre autres concernant les démarches administratives mais surtout le manque de confiance vis à vis des étrangers.
Lorsqu’un agent immobilier de Tôkyô contacte un propriétaire d’appartements à Tôkyô et lui demande si cela le dérangerait d’avoir un locataire étranger, le propriétaire répond « gaikokujin dame » (pas d’étranger), en croisant ses doigts pour former un X. Environ 40% des résidents étrangers qui ont recherché un logement durant les 5 dernières années auraient vécu cette expérience de rejet, selon une étude du Ministère de la Justice concernant les étrangers résidant dans le pays. Ahmed, 30 ans, explique : « en réalité, même si je suis hautement qualifié, avec de l’argent, avec un bon travail, il y a au moins 60 ou 70% des appartements que je ne peux pas louer, parce que je suis étranger ». Certaines origines semblent plus acceptées que d’autres, comme les personnes d’origine américaine, alors que certains pays d’Asie seraient au contraire pénalisés.
La raison majeure pour ce refus d’étrangers seraient des problèmes de communication liés au langage, ce qui serait une cause d’incompréhension pouvant mener à des disputes et des troubles dans le voisinage. Cependant, selon des étrangers utilisant couramment le japonais, cela sert plus d’une excuse que d’un réel problème. Une femme polonaise d’une trentaine d’années déclare que sur 20 propriétaires contactés, seulement 3 l’ont considérée comme une locataire potentielle malgré ses 10 ans passés sur le territoire et son aisance dans la langue. De gros obstacles pour les résidents étrangers donc, comme une caution plus élevée ou des conditions de location supplémentaires, alors que de plus en plus d’étrangers viennent vivre au Japon.