Ce week-end, 23 lieux emblématiques de l’industrialisation du Japon sous l’ère Meiji ont été intégrés au patrimoine mondial de l’Humanité .
Le comité officiel de l’Unesco s’est réuni à Bonn, en Allemagne, et a inscrit au prestigieux patrimoine mondial de l’Humanité plusieurs nouveaux sites, parmi lesquels figurent 23 lieux présents au Japon. Répartis sur 8 préfectures, ces 23 sites sont considérés comme des symboles de l’industrialisation massive et rapide qu’avait connue le Japon durant l’ère Meiji (1868-1912).
Pour la première fois dans l’histoire de l’Unesco, certains lieux admis au patrimoine mondial sont encore partiellement en activité. C’est le cas par exemple de l’aciérie de Yawata, dans la préfecture de Fukuoka.
Suite à cette nouvelle, Shinzô Abe a fait part de sa plus grande joie : « Je suis profondément ravi. Nous maintiendrons notre volonté de préserver ces merveilleux héritages, qui racontent les accomplissements de nos ancêtres, afin de les transmettre aux générations futures”. Les médias et les hommes politiques japonais ont également salué à l’unanimité cette décision de l’Unesco.
Inversement, les voisins chinois et sud-coréens ont exprimé leurs profondes réserves quant à la légitimité de ces sites industriels d’accéder à un tel niveau de reconnaissance. En effet, jusqu’en 1945, 7 lieux sélectionnés ont été alimentés en main d’oeuvre forcée, issue de vagues de déportation importantes provenant de Corée et de Chine.
Le Japon a pu calmer les ardeurs de ses voisins en reconnaissant l’existence de ces travailleurs forcés, et en l’ajoutant comme partie intégrante de l’histoire de ses sites.