Les élections se dérouleront le mardi 16 décembre avec la question de quel parti l’emportera, celui au pouvoir depuis 3 ans, le Parti Démocrate du Japon (PDJ), ou son adversaire, le Parti Libéral Démocrate (PLD).
Ces élections marqueront peut-être le début d’un changement dans la vie politique japonaise. Selon les sondages, l’élection mettra un terme au règne de 3 ans du PDJ, ce dernier avait évincé le PLD du pouvoir en 2009 créant ainsi une petite révolution dans le monde politique japonais. Le Parti Libéral Démocrate redeviendrait la plus grande force du pays, mais ne possèderait pas majorité.
Sur les 1294 candidats en liste, 300 seront élus au scrutin uninominal à un tour. Parmi ces candidats, 264 sont du Minshutō (PDJ), 288 du Jiyū Minshutō (PLD), 111 du Nippon Mirai no Tō (Parti du Future du Japon, PFJ), 9 du Kōmeitō (Nouveau Kômeitô, NK), 151 du Nippon Ishin no Kai (Association pour la Restauration du Japon, ARJ), 299 du Nihon kyōsantō (Parti Communiste Japonais, PCJ), 65 de la formation Minna no tō (Votre Parti, VP), 23 du Shakai Minshutō (Parti Social Démocrate, PSD), 7 du Shintō Daichi (Nouveau Parti Daichi, NPD), 2 du Kokumin Shintō (Nouveau parti du Peuple, NPP) et 1 du Shintō Nippon (Nouveau Parti Nippon, NPP). Le sondage a montré que 41.5% des électeurs n’ont pas encore décidé quel parti soutenir. Pour les candidats restant, 25 proviennent de petites formations et 49 se présentent à titre indépendant.
Le sort du programme nucléaire, l’économie nationale, la hausse des taxes à la consommation, et les récents événements avec la Chine et la Corée du Sud seront des points clés que les électeurs devront prendre en considération pour faire leur choix ce 16 décembre.
Le Premier ministre Yoshihiko Noda, président du PDJ, a visité Iwaki dans la Préfecture de Fukushima, où il a souligné que la nation dans son ensemble ne peut pas revivre sans la renaissance de la préfecture de Fukushima, cette dernière est très affaiblie depuis le 11 mars 2011, à cause du tremblement de terre, du tsunami mais surtout la catastrophe nucléaire qui a suivie.
Noda a exprimé sa détermination à maintenir le Parti Démocrate Japonais au pouvoir. « La question dans cette élection est de savoir si nous allons aller de l’avant ou revenir à l’ancienne politique », a-t-il déclaré.
Quand au président du Parti Libéral Démocrate, Shinzo Abe, il a fait son premier discours de campagne dans la ville de Fukushima, en disant qu’il est important de changer ce qu’il décrit de la motivation bureaucratique du parti au pouvoir. « Nous allons mettre en œuvre une politique économique évolutive pour sauver l’économie de la déflation », a t-il déclaré avant d’ajouter: « C’est le Parti Libéral Démocrate qui permettra de protéger cette belle nation », « Nous cherchons à reprendre le pouvoir ».
Shintaro Ishihara, président de l’ARJ, était, quant à lui, en visite dans la district de Kita à Ôsaka. « La politique de la nation est dominée par des bureaucrates qui passent leur temps à faire des choses inutiles », a-t-il déclaré. « Le Japon fera face à la ruine si nous ne restaurons pas la nation ».
Le premier meeting de campagne du PFJ, formé la semaine dernière par le gouverneur de Shiga, Kada Yukiko, a eu lieu Iitate, également dans la préfecture de Fukushima. « Nous revitaliserons les économies locales en passant de l’énergie nucléaire à l’énergie naturelle », a déclaré Kada. « Nous visons une société qui ne dépendra pas de l’énergie nucléaire », a-t-elle ajoutée.
Une autre question porte sur le nombre de sièges que peuvent gagner les deux principaux partis annoncés comme faisant partie de la troisième force politique, l’ARJ et le PFJ.
L’enregistrement des candidatures a pris fin à 17h.