Les tests ont commencé dans l’usine de décontamination des eaux radioactives construite sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima (nord-est du Japon). Ces examens doivent permettre aux ouvriers d’intervenir à l’intérieur des bâtiments endommagés.
« Les essais sur les installations ont débuté cette semaine et la date de la mise en exploitation est prévue le 15 juin », a déclaré Maxime Michaut, un des représentants du groupe nucléaire français Areva au Japon.
Areva est l’un des prestataires, avec notamment la société américaine Kurion, chargés du traitement des effluents hautement radioactifs accumulés dans les bâtiments des réacteurs et des turbines de Fukushima Daiichi (N°1) depuis le séisme et le tsunami du 11 mars.
L’opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), a réussi à stopper le processus en déversant jour et nuit des tonnes d’eau de mer, puis d’eau douce, sur les installations, afin de faire baisser la température.
Rompre le cercle vicieux
Aujourd’hui encore, Tepco est contraint d’injecter environ 500 tonnes d’eau chaque jour, en attendant de pouvoir réactiver des circuits de refroidissement. Quelque 100’000 tonnes d’eau se sont ainsi accumulées dans les bâtiments, empêchant les ouvriers d’y pénétrer pour procéder aux réparations nécessaires.
Afin de rompre ce cercle vicieux, Tepco a fait appel à plusieurs prestataires pour mettre au point une usine de décontamination de 40 mètres de long, 15 mètres de large et 20 mètres de haut, construite en un temps record.
« Il s’agit d’une installation industrielle majeure, capable de traiter 50 tonnes d’effluents par heure, soit 1200 tonnes par jour », a précisé M. Michaut. « On obtient alors une eau devenue faiblement radioactive puisqu’on a divisé la radioactivité par un facteur de 1000 à 10’000 fois », a-t-il souligné.
Tepco pourra ensuite réutiliser ce liquide dans les circuits de refroidissement. « C’est une étape très importante. Le traitement de l’eau serait le début d’un retour à une normalisation. »
©2011 – (ats / 09.06.2011 14h59) – Article original sur romandie.com