Keishu Tanaka, fraîchement nommé il y a trois semaines au poste de ministre de la Justice, a remis ce mardi matin, une lettre de démission au Premier ministre japonais Yoshihiko Noda.
Une démission d’abord justifiée par des raisons de santé, l’homme âgé de 74 ans a été hospitalisé vendredi dernier, mais la presse japonaise la lie directement à ses anciens rapports avec les yakuza, la mafia japonaise.
En effet, il avait été rapporté que Keishu Tanaka avait assisté à une fête organisé par le chef d’un gang et avait servi d’intermédiaire pour le mariage d’un fils d’un chef de la pègre, il y a 30 ans. Sous la pression des médias japonais, l’ancien ministre a avoué ces faits le 12 Octobre, sans pour autant quitter son poste.
Également, une branche du parti démocrate dirigé par Tanaka a été reconnue coupable d’avoir reçu des fonds par une entreprise gérée par un ressortissant étranger. Ce qui est interdit en vertu de la loi sur le contrôle des fonds politiques.
Keishu Tanaka est le deuxième ministre à démissionner depuis l’élection du Premier ministre Yoshihiko Noda le 2 septembre 2011. Il suit l’ancien ministre de l’Économie Yoshio Hachiro, qui avait démissionné le même mois.
Le Parti libéral-démocrate, appelé le Jimintô, opposé au Parti démocrate du Japon de centre-gauche du premier ministre, devrait augmenter la pression sur Noda pour avoir porté son choix sur Tanaka lors du remaniement du Cabinet ministériel. La critique portera un nouveau coup au gouvernement, déjà dans mauvaise position dans les sondages des prochaines élections législatives.