Au coeur d’un scandale financier, le ministre japonais de l’Agriculture a démissionné, a annoncé le secrétaire du cabinet nippon mercredi, trois jours après la défaite subie par le gouvernement aux élections sénatoriales partielles.
Le secrétaire en chef du cabinet Yasuhisa Shiozaki a annoncé à la presse que le ministre de l’Agriculture Norihiko Akagi avait présenté sa démission et que celle-ci avait été acceptée.
Norihiko Akagi est accusé de détournement de fonds publics et l’opposition réclamait son départ. Beaucoup ont vu dans sa situation l’une des causes de la défaite connue par le Parti libéral démocrate (PLD, droite) du Premier ministre Shinzo Abe aux élections de dimanche.
« Il n’y a aucun doute sur la cause de la défaite du parti aux élections. Je suis désolé et j’ai décidé de me retirer », a-t-il d’ailleurs déclaré lors d’une allocution télévision ».
Norihiko Akagi n’avait pris ses fonctions qu’en juin, suite au suicide de son prédécesseur Toshikatsu Matsuoka, déjà pris dans un scandale financier. Il est suspecté d’avoir fait passer au cours des dix dernières années 90 millions de yens (plus de 53.800 euros) en frais de fonctionnement d’une adresse politique dont il ne servait plus et inscrite au domicile de ses parents.
La démission de Norihiko Akagi est un nouveau coup dur pour Shinzo Abe, dont la cote de popularité s’est effondrée récemment, mais qui a toutefois exclu de démissionner après le revers de dimanche. Elle vient notamment s’ajouter à celle début juillet du ministre de la Défense Fumio Kyuma, contraint au départ après avoir déclaré que les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki à la fin de la Seconde guerre mondiale étaient inévitables.
En décembre 2006, c’est le ministre de la Réforme administrative Genichiro Sata qui avait démissionné, accusé de corruption. AP
Source : Latribune.fr