Une nouvelle technique pourrait accélérer considérablement la décontamination des eaux à Fukushima…
Les algues pourraient bientôt remplacer les minéraux utilisés à Fukushima pour décontaminer les eaux radioactives. Une découverte de l’université de Tsukuba et de l’entreprise Japan Biomass a mis en évidence la capacité d’une algue, Parachlorella sp. Binos, à absorber et piéger plus de vingt éléments radioactifs, dont le césium et l’iode. L’entreprise Kaneka et l’institut Kitasato ont présenté les résultats de leurs études sur cette micro algue le 15 juillet dernier au Japon.
Cinq à vingt fois plus efficace que les minéraux
Les expériences réalisées ont démontré que cinq grammes de Parachlorella pouvait absorber 40% du césium et de l’iode, ainsi que 80% du strontium, contenus dans un litre d’eau radioactive en moins de dix minutes. Soit une efficacité cinq à vingt fois supérieure aux zéolites, les minéraux actuellement utilisés à Fukushima.
Pour décontaminer les eaux aux alentours de la centrale accidentée, Tepco a immergé dix sacs de cent kilos de ce minéral. L’utilisation des micro algues pourrait significativement accélérer le processus. Des tests avec ces micro algues auraient déjà débuté dans les réacteurs de la centrale, selon l’ambassade de France au Japon.