Le premier secrétaire de l’ambassade de Chine à Tôkyô, M. Li Chunguang, est suspecté d’être entré en contact avec des entreprises japonaises travaillant pour le ministère de la Défense dans le but d’obtenir frauduleusement des informations concernant des technologies militaires. (Voir notre article du 30 mai)

Le diplomate est également soupçonné d’avoir pris connaissance de documents confidentiels du ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche.

La préfecture de Police de Tôkyô projette de saisir le Parquet pour infraction à la loi sur l’enregistrement des étrangers et pour fabrication et usage de faux documents. Selon les enquêteurs, des cadres d’entreprises japonaises, des membres des Forces d’autodéfense et du ministère de la Défense auraient été invités à l’ambassade ou en excursion en Chine pour obtenir des renseignements militaires. Il a été dit (sans autre précision sur la source) que des chercheurs nord-américains auraient également été approchés par des agents chinois….

Les enquêteurs pensent que Li serait en relation étroite avec l’état-major de la 2e division de l’Armée populaire de Chine (APC), auquel il appartiendrait. En 2008, il aurait frauduleusement utilisé son titre de séjour (obtenu lorsqu’il était étudiant à l’université de Tôkyô) pour ouvrir un compte bancaire, alors que les diplomates disposent de cartes spécifiques : ce compte aurait été le dépôt de bénéfices commerciaux (les activités commerciales sont prohibées pour tous les membres du corps diplomatique). Il est aussi suspecté d’avoir renouvelé son titre de séjour en avril 2008 en ayant soumis de faux documents (lesquels spécifiaient qu’il était encore chercheur à l’université).

Le porte-parole du ministre des Affaires étrangères chinois rejette ses accusations. Mais il n’y a pas de fumée sans feu….

Rémy Valat – sources: The Daily Yomiuri Shinbun, édition du 1er juin 2012
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