Dans la revue de presse de ce jeudi 19 septembre, nous aborderons : l’acquittement de trois anciens responsables de la centrale nucléaire de Fukushima, puis l’avertissement de Saitô Tamaki à propos de l’augmentation des personnes recluses et en dépression, et enfin la fermeture de plusieurs facultés de sciences humaines et sociales.
Des dirigeants pas responsables
Ce jeudi ont été acquittés trois anciens dirigeants de TEPCO, l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, par un tribunal de Tôkyô. Suite à la catastrophe du 11 mars 2011, ils étaient les seules personnes physiques à être jugées, accusés de négligence car ils n’avaient pas pris en compte les informations indiquant que le tsunami dépasserait les capacités de résistance de la centrale. Les poursuites engagées contre eux avaient été refusées deux fois, jusqu’à un réexamen de l’affaire en 2015. Ils ont finalement été déclarés non responsables.
Inquiétude à propos des exclus de la société
Le psychiatre Saitô Tamaki est celui qui a fait connaître l’existence des hikikomori. Ce terme désigne les Japonais reclus qui refusent de sortir de leur chambre pour ne pas avoir à affronter le monde extérieur. Selon lui, l’heure est grave et le nombre de ces personnes pourrait dépasser les 10 millions en quelques années. Il incrimine entre autres une société qui « continue à ne pas respecter les individus […] qui ne sont pas utiles pour elle », ainsi que le harcèlement scolaire. Il incite ainsi à prendre des mesures pour les aider car ils ne peuvent pas sortir seuls du cercle vicieux qui les aliène.
Les cursus de sciences humaines et sociales abolis
Une lettre du ministre de l’Éducation, adressée aux dirigeants de 86 universités, demandait de « favoriser les disciplines qui servent mieux les besoins de la société ». Ainsi, 26 universités ont déjà annoncé leur intention de fermer ou réduire l’activité de leurs facultés de sciences humaines et sociales. Certaines se sont insurgées et ont annoncé leur refus de coopérer, telles que celles de Tôkyô et de Kyôto. Cette réforme, à l’apparence injuste, a été introduite par Shinzô Abe et a pour but de redresser la croissance du pays en favorisant les secteurs tels que l’ingénierie et les sciences naturelles.