Ce titre est un parallèle moqueur entre nos habitudes touristiques et le célèbre sketch des Inconnus sur les chasseurs lorsqu’on demande à des chasseurs ce qui distingue le bon du mauvais.
Nous nous considérons tous comme de bons touristes puisque, de prime abord, un voyage est une expérience positive et enrichissante pour nous-mêmes. Il nous semblerait étrange de nous considérer comme de mauvais voyageurs.
Et pourtant, vous l’avez sûrement vu dans notre une du mois dernier, le Japon prend des mesures drastiques comme l’installation d’une bâche au pied d’un konbini afin d’éviter l’agglutinement de la foule pour prendre LA photo « instagramable » du mont Fuji.
Les Japonais s’essayent même à des mesures contraires à leur traditionnelle et fière omotenashi (hospitalité), comme avec l’augmentation du Japan Rail Pass de 60 % ou en voulant établir des tarifs pour les étrangers dans les restaurants. Un comble quand on sait que le gouvernement japonais dépense « un pognon de dingue » pour rendre le pays plus attractif, surtout depuis la triple catastrophe du Tôhoku en mars 2011.
L’année 2020 devait être au pinacle de ces mesures, mais un méchant virus a retardé l’échéance de quatre ans.
Aujourd’hui, le Japon avance dans l’inconnu. La spectaculaire chute du yen face aux autres monnaies (le taux le plus bas depuis 40 ans) ne laisse rien présager de nouveau, renforçant le pouvoir d’achat des touristes au détriment de la population locale.
Toutes les personnes que je côtoie et qui sont parties récemment au Pays du Soleil-Levant reviennent avec une seule envie : y retourner, malgré un constat récurrent de leur part, celui du surtourisme.
Ce mot est « enfin » devenu une évidence, surtout qu’au Japon, les Gaijin se distinguent plus facilement dans le paysage que dans un pays occidental.
Au final, le problème du surtourisme est global. Il est lié à des comportements de masse qui font ressortir le pire de l’être humain. Le « savoir vivre ensemble » n’est pas qu’en France et sur une affiche électorale !
Dans ce numéro, c’est également dans cette réflexion que nous avons choisi de mettre en avant des paysages moins connus de l’Archipel. Nous vous invitons donc à découvrir et contempler autant les trésors cachés que de vous contenter des incontournables classiques.
N’est-ce pas là le véritable voyage, cette dualité qui enrichit compréhension et amour pour un pays tel que le Japon ?
Adrien Leuci – Directeur de la publication
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« Le Bon et le Mauvais voyageur »
Bonjour à tous,
Pour ma part, le mauvais voyageur, c’est celui qui, même sans s’en apercevoir, manque de respect pour les habitants du pays visité. Ce respect se mesure à l’aune de la culture du pays visité. Ceci est donc très difficile et assez incompatible avec l’industrie du tourisme.
Étant moi-même ignorant et capable du pire, j’essaie de m’améliorer en prenant connaissance du ressenti des japonais et leur perception de ce qu’ils considèrent comme un tourisme respectueux. De fait, je regrette de m’être abonné trop tard pour recevoir cet article.
Je compte bâtir mon prochain voyage sur la rencontre de personne ou de familles. L’objectif sera de rencontrer des japonais qui me parlent d’eux et de leur pays et qui m’aideront à l’apprécier à sa juste valeur.
Tout au moins, j’essaierais.
Merci Japon Infos.