Ce mardi Tôkyô a lancé une initiative visant à réunir des soutiens aux Nations-Unis pour régler le problème des enlèvements sur le territoire japonais commis par la Corée du Nord, une série d’affaires vieilles de plusieurs décennies aujourd’hui.
La ministre japonaise responsable de la question des enlèvements, Eriko Yamatani, a annoncé qu’elle attendait « des mesures spécifiques » de la part des pays membres pour intensifier la pression sur la Corée du Nord et obtenir des informations sur le sort des personnes kidnappées.
La ministre a déclaré dans une interview : « Le Japon n’est pas seul à souffrir de cette affaire, c’est un problème international. Il faut qu’il y ait de la solidarité et de la collaboration au sein de la communauté internationale pour résoudre le problème des enlèvements et des droits de l’homme en Corée du Nord ».
Eriko Yamatani était en déplacement à New York pour l’ouverture d’un symposium d’une journée sur les droits de l’homme en Corée du Nord afin d’attirer l’attention sur la question des enlèvements. Elle a décrit cet événement comme un « grand pas en avant » dans la recherche d’une conclusion d’un chapitre difficile dans l’histoire du Japon.
En 2002, la Corée du Nord avait admis avoir déployé des agents pour kidnapper 13 japonais entre 1970 et 1980. Parmi ces 13 personnes, 5 ont été autorisées à retourner au Japon mais Pyongyang a déclaré, sans produire de preuve solide, que les 8 autres étaient mortes.
Selon Yamatani, les autorités japonaises auraient documentés 880 cas en plus de personnes disparues qui auraient pu être enlevées, dont certaines après l’an 2000. La Corée du Nord avait accepté l’année dernière de rouvrir l’enquête sur les kidnappings mais n’a cependant pas délivré de rapport concluant depuis.