Dans la revue de presse du jeudi 22 avril, nous aborderons : Fujifilm qui entame la troisième phase d’essai pour un traitement contre le coronavirus, la chute considérable du tourisme au Japon et de la découverte du journal intime d’une pionnière du féminisme japonais.
Fujifilm contre le coronavirus
L’entreprise Fujifilm a déclaré mercredi qu’elle a commencé la phase 3 de ses essais au Japon pour son médicament Avigan, contre la COVID-19, ravivant ainsi les espoirs d’un traitement national contre le virus. L’autorisation nationale pour le médicament antiviral, destiné à traiter le coronavirus, a subi un revers en décembre dernier après que le ministère de la Santé ait déclaré que les données de l’essai n’étaient pas concluantes. Au fil des ans, Fujifilm s’est détourné de ses activités traditionnelles de photographie et de solutions de bureau, pour se tourner vers le secteur de la santé. L’Avigan, connu sous le nom générique de favipiravir, a été étudié dans des dizaines d’essais dans le monde entier, et il a été approuvé comme traitement de la COVID-19 en Russie, en Inde et en Indonésie. Mais des inquiétudes subsistent, car il a été démontré que le médicament provoque des malformations congénitales dans des études sur les animaux. Le Japon a déjà approuvé l’Avigan comme médicament d’urgence contre la grippe, et le gouvernement a demandé l’an dernier à Fujifilm de tripler les stocks nationaux de ce médicament.
Baisse conséquente du tourisme au Japon
Le nombre estimé de visiteurs étrangers au Japon en mars a chuté de 93,6 % par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 12 300. Les restrictions de voyage restent en vigueur afin d’empêcher la propagation du coronavirus. Le chiffre en glissement annuel marque le 18e mois consécutif de baisse, bien qu’il ait augmenté de 4 900 par rapport à février, selon l’Organisation nationale du tourisme du Japon. L’augmentation d’un mois sur l’autre est apparemment due à l’arrivée des personnes autorisées à entrer dans le pays pour des « circonstances exceptionnelles », comme les étudiants en échange avant la nouvelle année universitaire, ainsi que les partenaires des ressortissants japonais. Par rapport à mars 2019, avant que la pandémie de coronavirus ne balaie le monde, le nombre de visiteurs qui se sont rendus au Japon a plongé de 99,6 %. Le Japon continue d’interdire l’entrée des voyageurs étrangers en principe, dans un contexte d’augmentation des infections à la COVID-19. Les données montrent que 28 900 ressortissants japonais ont quitté le pays le mois dernier, soit une baisse de 89,4 % par rapport à l’année précédente.
Exposition sur le thème du féminisme
Le journal intime inédit d’une pionnière du féminisme japonais sera exposé au musée commémoratif de cette dernière à partir de ce week-end, un demi-siècle après sa mort. Plusieurs pages photocopiées du journal intime de Raichô Hiratsuka, dans lequel elle affirmait que les femmes devaient faire entendre leur voix sur les questions de paix, seront exposées au musée de sa maison à Ueda, dans le département de Nagano, à partir de samedi, à l’occasion du 50e anniversaire de la mort de Raichô Hiratsuka et du 110e anniversaire de la publication de Seito, le premier magazine littéraire japonais rédigé par des femmes pour des femmes. L’exposition de cette année mettra l’accent sur le rôle de Raichô Hiratsuka dans l’émancipation des femmes, un domaine dans lequel le Japon est encore loin derrière de nombreux autres pays. Pour protester contre les remarques sexistes de Yoshiro Mori, qui a démissionné de la tête de l’organisme organisateur des Jeux olympiques et paralympiques de Tôkyô en février, l’exposition fera également la lumière sur l’histoire des « femmes qui ne se taisent pas ». Le petit-fils d’Hiratsuka, Naofumi Okumura, 76 ans, qui a conservé le journal chez lui à Tôkyô, a déclaré à Kyôdô News : « J’espère que beaucoup de gens seront touchés par ses pensées pour la paix. »