Le Japon a perdu son siège au comité exécutif de la Fédération Internationale de Judo (FIJ), un camouflet pour le représentant nippon et ancien champion du monde Yasuhiro Yamashita, a-t-on appris mardi.
C’est la première fois en 55 ans que le Japon, le pays où le judo a été inventé, n’est plus représenté au comité éxécutif.
« La voix du Japon sur la scène internationale va inévitablement en pâtir », affirmait mardi le grand quotidien Yomiuri Shimbun.
Yamashita, 55 ans, ancien champion du monde et champion olympique, était candidat à sa propre succession au poste de directeur pour l’éducation et l’entraînement du FIJ au congrès de Rio de Janeiro, où les championnats du monde de judo auront lieu de jeudi à dimanche.
Mais il a été battu par 123 voix contre 61, lors du vote lundi, par son adjoint, l’Algérien Mohamed Meridja, qui bénéficiait de l’appui du nouveau président de la FIJ, l’Autrichien Marius Vizer, élu pour un mandat six ans.
Le Japon craint de perdre de l’influence dans l’évolution du judo et de ses règles, ainsi que des modifications des quotas pour les jeux Olympiques. Il redoute que les mots « ippon » ou « waza-ari » utilisés dans l’arbitrage soient remplacés par des simples points.
Les Japonais regrettent toujours d’avoir perdu en 1995 leur bataille pour que les kimonos des judokas restent blancs alors que les dirigeants européens avaient obtenu que l’un des concurrents soit en bleu afin de permettre aux spectateurs, et en particulier aux téléspectateurs, de mieux suivre les combats.
Le Sud-Coréen Park Yong-Sung avait démissionné soudainement vendredi de son poste de président de la FIJ alors que son mandat courait jusqu’en 2009. (AFP)
Source : TSR.ch