12 000 ménages évacués après la catastrophe de Fukushima ont délivré fin octobre une pétition de 200 000 signatures aux politiciens de Tôkyô où ils demandaient l’extension de l’allocation de logement qu’ils touchaient jusque-là. Le département de Fukushima avait annoncé en juin 2015 la fin de l’assistance aux personnes évacuées des zones situées en dehors des zones d’évacuation obligatoire, dès mars 2017.
Depuis la catastrophe de 2011, des logements préfabriqués temporaires avaient été fournis aux réfugiés par le gouvernement et les autorités départementales de Fukushima, et ce, qu’ils viennent de l’intérieur ou de l’extérieur du département et même s’ils ne vivaient pas dans les zones d’évacuation désignées.
Au total, 231,6 milliards de yens (près de 2 milliards d’euros) avaient été dépensés pour la construction de logements ainsi que comme aide distribuée à près de 44 000 ménages. Ces mesures avait été introduites afin de venir en aide aux évacués vivant en dehors des zones d’évacuation et ayant abandonné leurs foyers de crainte des retombées radioactives.
À présent, les municipalités des zones touchées par la catastrophe espèrent que la fin des prestations et des logements gratuits amènera les résidents à revenir. « Les mesures d’assistance ne peuvent pas durer éternellement », a déclaré le Maire de Kawauchi, M. Yuko Endo. « Nous pourrions aller de l’avant et reconstruire nos vies » continue t-il.
« Plus de cinq ans et demi se sont écoulés depuis le début de la catastrophe nucléaire » a déclaré le maire de Naraha, Yukiei Matsumoto. « Il est temps pour chacun de nous de penser à repartir du bon pied ».
Cette décision d’arrêt touchera les évacués volontaires qui vivaient dans des zones qui n’ont pas été désignées comme zones d’évacuation obligatoire ainsi que les personnes évacuées des zones où les ordres d’évacuation ont été levés depuis 2014.