Dans la revue de presse du jeudi 28 décembre, nous aborderons : la position difficile pour Kishida, la Chine peu coopérative, ainsi que la voie pour un retour du nucléaire.
Petit sursis
Le Premier ministre Fumio Kishida est confronté à un futur incertain, notamment en raison d’un scandale de financement politique impliquant plusieurs factions du Parti Libéral-Démocrate. Des analystes estiment que des mouvements pour remplacer Kishida à la présidence du PLD ne seront probablement pas entrepris avant le passage du budget initial pour l’exercice fiscal d’avril 2024. Le scandale de fonds secrets impliquant cinq grandes factions du PLD a gravement affecté la popularité de Kishida, dont le taux d’approbation a chuté à un niveau critique. Des observateurs suggèrent que des membres non affiliés pourraient être considérés comme des successeurs potentiels, compte tenu du mécontentement croissant du public envers ces factions.
Pas de coopération
Le président chinois Xi Jinping s’est montré réticent à résoudre les récents litiges avec Tôkyô, notamment la détention de citoyens japonais, lors de ses entretiens avec le Premier ministre Fumio Kishida en novembre, selon plusieurs sources. Xi a également exprimé une réponse négative à la demande de Kishida de retirer une bouée installée par Pékin dans la zone économique exclusive du Japon, en mer de Chine orientale près des îles Senkaku. Les détails de leur réunion, tenue en marge du Forum de coopération économique Asie-Pacifique à San Francisco, n’avaient pas été divulgués auparavant. Après le sommet, le Japon et la Chine ont déclaré qu’ils souhaitaient construire des relations « mutuellement bénéfiques » malgré les tensions persistantes.
Relance du nucléaire
Le régulateur japonais de l’énergie nucléaire a levé l’interdiction opérationnelle imposée à la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, exploitée par TEPCO, ouvrant la voie à une reprise potentielle. La centrale, la plus grande du monde avec une capacité de 8 212 mégawatts, est hors service depuis 2012 en raison du désastre de Fukushima. En 2021, l’autorité de régulation nucléaire a interdit à TEPCO d’exploiter la centrale en raison de problèmes de sécurité. La levée de l’interdiction permet à TEPCO de travailler vers la réouverture, mais l’accord des dirigeants locaux reste nécessaire. Le Japon cherche à augmenter l’utilisation de l’énergie nucléaire pour réduire sa dépendance aux combustibles fossiles importés.