Les commandes de biens d’équipement du secteur privé au Japon, hors énergie et chantiers navals, ont progressé de 3,0% en mai par rapport à avril, signe que les investissements reprennent depuis le tsunami du 11 mars, a annoncé le gouvernement jeudi.
Les dépenses en équipement ont fortement augmenté chez les fabricants d’équipement électronique pour la télécommunication (+28,4%) et d’instruments de précision (+31,5%), grimpant aussi, dans une moindre mesure, chez les constructeurs d’automobile et leurs fournisseurs (+2,9%).
Du côté des firmes non manufacturières, la construction a aussi mis la main au portefeuille (+41,5%).
Ces données, qui représentent un indicateur clé de l’investissement des entreprises, semblent montrer que les sociétés éprouvées par le séisme et le tsunami qui ont dévasté la région du Tohoku (nord-est de l’archipel) puisent dans leurs réserves pour accélérer la reprise.
Les fabricants d’électronique ont investi pour réparer leurs nombreuses usines endommagées lors de la catastrophe, tandis que l’industrie automobile, bloquée pendant des semaines par les dégâts subis par les fournisseurs, s’est partiellement relancée.
En intégrant celles des compagnies d’électricité et des chantiers navals, les commandes ont en revanche baissé de 2,3%, en comparaison mensuelle.
Fait notable, les dépenses publiques d’équipement ont fortement progressé de 10,7% d’un mois sur l’autre, après le vote au début mai d’un premier budget supplémentaire de 4.000 milliards de yens (près de 35 milliards d’euros) pour soutenir la reconstruction des zones ravagées.
En comparaison annuelle, les commandes du secteur privé, hors secteurs volatils, ont bondi de 10,5%.
Déjà peu dynamique en fin d’année 2010, la troisième puissance économique mondiale a replongé dans la récession au premier trimestre, mais la plupart des économistes s’attendent à un rebond dès cet été, à la faveur des nécessaires travaux de reconstruction dans la région touchée.