Des géologues ont découvert une importante réserve de terres rares, métaux indispensables dans la fabrication de produits de haute technologie, dans la zone économique exclusive du Japon.
Les résultats issus de 4 ans de recherche sur la boue prise à 5600 m de profondeur dans l’Océan Pacifique, effectués par l’équipe scientifique du professeur Yasuhiro Kato de l’université de Tôkyô, montrent qu’elle contient une forte concentration de dysprosium, utilisé pour les moteurs des voitures hybrides, et de terbium, utilisé pour les écrans à cristaux liquides.
Le gisement s’étend sur au moins 1000 km² et est situé près de l’île de Minami-Tori-Shima, à environ 2000 km de Tôkyô. Estimé à 6,8 millions de tonnes, il est susceptible d’assurer les besoins de l’industrie japonaise pour 227 ans.
Plus de 90% de la production des métaux rares provient de la Chine qui en limite les exportations pour faire monter les prix, obligeant les industries à réduire leur utilisation de terres rares, mais le pays ne détient que 37% des gisements prouvés sur la planète. Cette découverte pourrait permettre au Japon de s’assurer son indépendance vis-à-vis de la Chine.
C’est la première fois qu’une réserve si importante de terres rares est découverte dans les zones japonaises. L’équipe scientifique travaillera avec les firmes japonaises pour étudier les moyens d’extraire les métaux des profondeurs.
Par ailleurs, l’année dernière, l’équipe avait trouvé que l’océan Pacifique pouvait contenir 800 fois plus de réserves de terres rares que le total des terres émergées.