TOKYO (AFP) — Un organisme public japonais de soutien à la recherche a annoncé jeudi un nouveau programme sur cinq ans pour développer de grands écrans organiques électroluminescents (OEL ou OLED), économes en électricité, ainsi que les technologies efficientes pour les produire.
L’Organisation pour le développement des nouvelles énergies et technologies industrielles (Nedo), placé sous tutelle ministérielle, va financer à hauteur de 3,5 milliards de yens (21 millions d’euros) un programme quinquennal OEL. A ces fonds s’ajouteront les contributions de la dizaine d’industriels enrôlés.
« Le but est de parvenir au début de la prochaine décennie à produire en masse des écrans OEL de plus de 40 pouces (102 centimètres) de diagonale, offrant un excellent rendement énergétique », a expliqué le Nedo dans un bref document.
Ce programme associe les géants de l’électronique japonais Sony, Sharp et Toshiba-Matsushita Display Technology, ainsi que de plus petites structures spécialistes des matériaux ou technologies nécessaires pour ce type d’écrans.
L’OEL est un mode d’affichage auto-lumineux très contrasté, qui permet de réaliser des écrans très minces (moins de 0,3 cm), de grande qualité et consommant peu d’électricité. Il est considéré comme l’un des meilleurs candidats pour la prochaine génération de TV en haute-définition, à condition toutefois de maîtriser les technologies pour produire en série des modèles performants de grandes dimensions à des prix non prohibitifs.
Sony a déjà franchi un premier pas en 2007 en commercialisant le premier téléviseur mondial utilisant cette technologie jusqu’alors cantonnée aux petits afficheurs de baladeurs ou téléphones portables. La diagonale de cette TV ne dépasse cependant pas 28 centimètres. Sony a en outre dans ses laboratoires un modèle de 70 cm.
En poussant les développements OEL, le gouvernement japonais entend aider ses industriels à prendre la tête de la course face aux rivaux sud-coréens également très en pointe dans ce domaine.
Le Nedo est un des plus actifs organismes publics de co-financement et de coordination de projets technologiques. Son spectre est large, puisqu’il aide aussi bien le développement de moteurs d’avion que celui de robots domestiques.