Le nouveau président du PDJ a été choisi lors d’une élection interne ce 18 janvier. Katsuya Okada s’est ainsi érigé comme le nouveau dirigeant du parti, devant son rival, Gôshi Hosono, avec 133 voix contre 120 à l’issue du second tour.
Katsuya Okada a pris la tête du PDJ ce week-end et n’est pas un étranger à ce poste. En effet, celui-ci en avait été le leader de 2004 à 2005, ainsi que le secrétaire général à plusieurs reprises, sans oublier son poste de ministre des Affaires étrangères lors de précédents gouvernements. Il remplace donc Banri Kaieda, qui a démissionné après une éviction de son siège de député lors des élections de décembre dernier. Le nouveau président du parti exécutera son mandat jusqu’en septembre 2017 et devra apporter un nouveau souffle au PDJ, qui avait subi une défaite cinglante en perdant le pouvoir en 2012 face au Parti Libéral Démocrate. « Nous obtiendrons la majorité aux prochaines élections. Il est aussi important que nous remportions celle de la Chambre des représentants » a expliqué Okada lors de la conférence de presse après sa victoire.
Malgré sa volonté de créer une réelle opposition face au PLD, Okada ne fait pas clairement obstacle à certains points de la politique de Shinzô Abe, tels que la relance des centrales nucléaires ou encore les « Abenomics ». De plus, concernant la révision de la Constitution pacifique du Japon, son avis reste assez timoré, ne réclamant qu’un débat autour de cette question et n’affichant donc clairement pas une opposition à ce projet. Concernant les alliances, le PDJ a réitéré son envie de former des alliances avec d’autres partis, excepté avec le second parti d’opposition politique du pays, Ishin no To.
Du côté des experts en politiques, son élection ne provoque pas l’enthousiasme. Une grande partie d’entre eux considère que ce n’est pas un changement de leader qui changera l’opinion des Japonais au sujet du PDJ, ni de possibles alliances avec les autres partis politiques. Selon certains, une coopération avec Ishin no To pourrait augmenter le nombre de partisans mais comme expliqué précédemment, cette perspective n’est pas à l’ordre du jour pour le nouveau dirigeant.