La ville de Kyôto cherche à devenir le siège de l’Agence des affaires culturelles depuis des décennies. Dans ce but, les dirigeants des préfectures du Kansai se sont réunis, mercredi dernier, pour coordonner une stratégie de pression sur le gouvernement central afin que l’Agence quitte la capitale nippone.
Les raisons d’une telle demande ne manquent pas. La préfecture de Kyôto compte environ 21% des trésors nationaux et près de 17% des biens culturels japonais. En ce qui concerne les bâtiments classés comme trésors nationaux, environ 23% sont situés dans cette préfecture. Par ailleurs, les six préfectures du Kansai, c’est à dire Kyôto, Nara, Ôsaka, Hyôgo, Shiga et Wakayama, possèdent près de 55% des trésors nationaux et cela monte à 72% pour les bâtiments inscrits à ce statut. Enfin, environ 45% des biens culturels japonais sont situés dans la région.
Kyôto étant une ancienne capitale dotée d’une grande richesse culturelle, la ville possède non seulement de l’expérience dans le domaine de la préservation, mais aussi des techniques de promotion culturelle efficaces dans le pays mais aussi à l’étranger. De ce fait, le gouverneur de Kyôto propose le terrain d’une ancienne école près d’une gare pour accueillir l’institution. Le principal problème avancé serait le possible manque de communication entre la Diète et l’agence en raison de la distance selon le ministre de l’Éducation et de la Culture, dont dépend l’agence, Hakubun Shimomura.
Cependant, le gouvernement central est à la recherche de localités capable d’accueillir des ministères, des organismes ou institutions situés actuellement à Tôkyô. Au fil des années, divers Premiers ministres ont suggéré que des organismes gouvernementaux et même la Diète pourraient être délocalisés pour soulager une capitale déjà très congestionnée. Cependant, en raison des coûts et d’autres facteurs, ces plans furent abandonnés.