L’île de Kyûshû se situe au sud-ouest du Japon, elle est la plus méridionale des quatre îles principales de l’Archipel.
Elle est composée de 8 préfectures : Fukuoka, Kagoshima, Kumamoto, Miyazaki, Nagasaki, Ôita, Saga et les iles de Ryukyu, avec environ 13 millions d’habitants.
Le nom de Kyûshû signifie neuf (kyu) provinces (shu) qui viennent des anciennes provinces existantes avant la création des préfectures en 1871. Face à la Chine et la Corée, Kyûshû a été profondément influencée par la culture continentale tout au long de son histoire. Dès XVIe siècle, la ville portuaire de Hirado, au nord de Nagasaki, jouait un rôle prépondérant pour le commerce international entre l’Asie et le Japon, puis elle s’était ouverte à l’Occident depuis l’arrivée des jésuites portugais, des néerlandais et des britanniques. Saint Francois-Xavier, missionnaire chrétien, est arrivé en avril 1546 à Kagoshima et y menait la compagne d’évangélisation sous l’autorisation du daimyô (gouverneur) de cette province. Mais la politique isolationniste (le sakoku, littéralement » fermeture du pays ») entre 1641 et 1853, instaurée par la dynastie des Tokugawa, établissant le rempart contre l’exploitation des ressources minérales par les nations étrangers, n’a pas permit de développer le commerce extérieur, ni de propager la fois chrétienne au Japon. C’est le commodore Matthew Perry qui a mit un terme cette politique en 1853.
Une modernisation rapide
Après le sakoku, le Japon se bascule du système féodal vers une nouvelle ère industrielle à l’occidentale. Et pour éviter de se mettre à la domination d’aucun autre pays, l’Empire du Soleil Levant se modernise au plus vite. Dans son histoire contemporaine, le Japon a connu les deux conflits majeurs, Première Guerre mondiale (1914-1918) et Seconde Guerre mondiale (1939-1945)et il est devenu, à travers ces épreuves, un état de la démocratie parlementaire sous la nouvelle Constitution. L’île de Kyûshû s’est redressé également par la croissance économique très soutenu. Fukuoka, la plus grande ville de Kyûshû, devient l’un des centres industriels les plus importants du Japon avec la construction automobile, les semi-conducteurs et l’acier. Nagasaki, la ville qui a été largement détruite par la seconde bombe atomique lancée en 1945, possède actuellement le plus grand port de l’île. Pour la mise en au point des technologies nécessaires aux satellites d’application, l’Agence d’exploration aérospatiale japonais a ouvert en 1969, l’un des deux centre spatiaux du Japon sur l’île de Tanegashima au sud de la préfecture de Kagoshima. Kyûshû s’efforce, par ailleurs, à développer l’industrie du tourisme. Mont Aso, le plus grand volcan actif du Japon, est un complexe volcanique qui regroupe une quinzaine de cônes au sein d’une caldeira de 24km sur 18 km qui est la plus importante du monde.
Symbole du pays de feu, il attire beaucoup de touristes avec ses lacs et ses forêts. Il offre aussi des sources chaudes dont la station thermale de Beppu qui est l’une des destinations les plus prisées des japonais. Les gorges de Takachiho, situés dans la préfecture de Miyazaki, est un site qui vaut le détour. Formées par la lave et tordues par l’érosion, ils=ressemblent aux écailles d’un dragon et sa grotte relève une histoire mythologique. On raconte dans « Chronique des faits anciens(Kojiki) » : la déesse du Soleil (Amaterasu)se cache dans la grotte fermée et la terre est privé de lumière. Afin de faire sortir de la grotte, Omoikane, divinité de l’intelligence dans le shintoïsme (un dieu de la ruse d’après Michel Revon) organise une fête très joyeuses. La déesse, crieuse de cette ambiance très animée, finit par s’apprêter devant les gens et le monde baigne de nouveau dans la lumière. Étant considérée comme Grande Kami(Déesse)impériale Illuminante, cette déesse figure même sur le drapeau japonais sous l’apparence du disque solaire.
Japonismes 2018
L’île de Kyûshû a mené une compagne de promotion en France au début de juillet dans le cadre du calendrier officiel de Japonismes 2018: les âmes en résonances. Elle a organisé une réception au restaurant Ledoyen à Paris le 2 juillet en présence de l’Ambassadeur du Japon en France, Masato Kitera. Une mobilisation exceptionnelle avec la participation des gouverneurs ou vice gouverneurs qui représentent 7 préfectures de Kyûshû et une quarantaine de fabricants de saké, de liqueur, du thé et des produits artisanaux se sont associés à cette opération. En tout 80 acteurs dans le domaine politique, administratif et économique de Kyûshû sont réunis en France pour présenter leur atouts touristiques avec les événements à venir comme la Coupe du Monde de Rugby et le Championnat du Monde de Handball féminin qui auront lieu successivement de septembre à décembre 2019 dans cette île, juste 7 mois avant les jeux Olympique et Paralympique de Tokyo. Pour optimiser leur promotion publicitaire, ils ont participé à Japon Expo du 5 au 8 juillet, un salon dédié à la culture japonaise qui a marqué cette année environ 240 000 entrées à Villepinte. Aminée par la passion et la soif d’ouverture à l’international, l’île de Kyûshû s’active sa communication touristique afin qu’elle puisse y accueillir de nombreux visiteurs étrangers avec sa hospitalité légendaire.