Le principal parti d’opposition japonais a appelé de nouveau à la tenue d’élections législatives anticipées, mais le Premier ministre Yasuo Fukuda a exclu tout recours aux urnes avant le sommet du G8 présidé par le Japon en juillet.
Le Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre) a adopté un ton résolument offensif lors de la première séance de questions au gouvernement de la session parlementaire 2008.
« Rien ne changera si ce gouvernement continue d’exister », a lancé le secrétaire général du PDJ, Yukio Hatoyama, qui a jugé nécessaire d' »installer un pouvoir dirigé par le Parti Démocrate du Japon ».
Le PDJ et les autres partis d’opposition disposent de la majorité à la chambre haute du Parlement après avoir remporté les élections sénatoriales en juillet, mais restent très minoritaires à la Chambre des députés, tenue par le Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite) du Premier ministre et ses alliés.
Le mandat des députés court en principe jusqu’en septembre 2009, mais l’opposition réclame des élections anticipées en arguant de la paralysie politique causée par la division du Parlement, bien que la Chambre des députés ait la prééminence.
Le Premier ministre a répondu qu’il préférait « avoir des débats francs » avec l’opposition, « afin de chercher des points d’accord » dans « l’intérêt du peuple japonais », plutôt que d’avoir à convoquer des élections législatives anticipées.
M. Fukuda a déjà dit à plusieurs reprises qu’il n’envisageait pas de scrutin avant le sommet du G8 présidé par le Japon en juillet sur l’île de Hokkaido (nord).
La session parlementaire, étalée sur 150 jours, promet d’être animée pour le pouvoir, notamment autour du renouvellement d’une taxe « temporaire » sur les carburants.
Cet impôt, appliqué pour la première fois dans les années 70 pour financer la construction de routes, a été depuis régulièrement reconduit par un Parlement dominé quasiment sans interruption par le PLD depuis 1955.
La majorité affirme que le maintien de cette taxe aidera le Japon à réduire ses émissions de dioxyde de carbone, mais l’opposition veut y mettre un terme en répliquant qu’elle pénalise les personnes les plus défavorisées.
Source : AFP