Le 4 mars 2012, la Chine a annoncé une hausse de 11, 2 % de son budget alloué à la défense (soit 670,2 millions de yuan-106,4 millions de dollars), celui-ci bien qu’en hausse régulière depuis 20 ans est inférieur à celui de l’année précédente (12,7%).
Dans ce communiqué, les autorités militaires chinoises ont également déclaré leur désappointement face au renforcement de la présence américaine dans la zone Asie-Pacifique. En réalité, Pékin n’incluant pas les dépenses réservées aux missiles balistiques dotés d’ogives nucléaires et aux différents programmes d’armement, le budget officieux des dépenses militaires serait de 50% plus élevé, selon les experts. De fait, la Chine est la 2e puissance mondiale la plus dispendieuse en matière de défense après les États-Unis. Depuis une vingtaine d’années, la Chine est devenue une puissance régionale redoutable, dotée de moyens d’intervention et de projection outremers et capables de rivaliser avec les puissances engagées dans un contentieux territorial avec la Chine, dont l’Inde et le Japon.
Pour rappel :
Cette information figure en première page Daily Yomiuri Shinbun pour signaler l’importance qu’accorde le Japon à l’évolution technologique de l’armée populaire de libération chinoise. Les dépenses en matière de défense de la Chine sont en adéquation avec le développement de ce pays : la croissance à deux chiffres de la 2e puissance économique mondiale. Ces données ne doivent pas cependant masquer les faiblesses du potentiel militaire chinois, d’un modèle soviétique, mobilisant des effectifs pléthoriques (cependant utiles pour régler les conflits sur les « marches » du pays et juguler les révoltes provinciales) et des moyens matériels frappés d’obsolescence comparativement aux armées occidentales (dont les forces d’autodéfenses japonaises), technologiquement plus performantes (notamment en matière de défense antimissiles et en moyens aériens). La hausse du budget chinois serait plutôt révélateur d’une volonté de modernisation, de rattrapage et d’affirmation internationale. Les relations sino-japonaises sont troubles, faites à la fois d’hostilités et d’une interdépendance économique forte ; de nombreux contentieux, souvent hérités de la Seconde Guerre mondiale, opposent actuellement les deux puissances.