Une rue commerçante de Tokyo. L’indice d’intentions d’achats des Japonais a dévisséde 37 points. Crédits photo : Getty Images/AFP
Les Japonais sont particulièrement inquiets pour l’avenir de leurs salaires.
À la question, comment envisagez-vous votre avenir, la réponse des Japonais tient en un mot : sombre. Jour après jour, les statistiques se suivent et… se ressemblent. Mornes et préoccupantes, comme les nouvelles venues d’outre-Atlantique. Hier, l’indice de confiance des consommateurs japonais a perdu 1,8 point en décembre comparé à novembre, s’établissant à 38 points, son plus bas niveau depuis juin 2003 et montrant, s’il en était besoin, que les ménages nippons ont une bien triste vision du futur. Il s’agit de la septième baisse enregistrée sur les huit derniers mois. Un résultat en deçà des 50 points indique que les foyers qui s’attendent à une détérioration du climat économique sont plus nombreux que ceux qui espèrent une embellie.
Les Japonais sont particulièrement inquiets pour leurs salaires et, de fait, n’ont plus l’intention de se lancer dans des dépenses compulsives, comme en témoigne l’indice des intentions d’achat qui a dévissé à 37 points. Plus largement, la menace de récession qui plane sur les États-Unis n’est pas de bon augure pour l’Archipel. Qu’elle vienne à se confirmer et le Japon, dont l’activité dépend en grande partie de ses exportations outre-Atlantique, ne pourrait pas compenser la chute de la croissance américaine. Sobrement, Tokyo prépare les esprits : le gouverneur de la banque centrale a prévenu cette semaine que la croissance « devrait ralentir pendant un temps ».
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